Un avion décolle, vole et atterrit sans incident. Bilan provisoire : 0 blessé
De notre envoyé spécial Ici Tolosa... Se ma tanta avia de ròdas ne faria un cari. - le 31 juillet 2014
Paris-Orly, 9h58 ce matin, l’incrédulité règne sur les lieux. Les passagers du vol Air France AF9545 sont en train de descendre de l’Airbus A320 affrété pour une liaison quotidienne en provenance de Toulouse, sous l’œil médusé du personnel de l’aéroport.
53 personnes auraient réchappé à la mort dans ce drame. Laurent Fabius a affirmé qu’il n’y avait pas de certitudes sur la présence de terroristes à bord. Le ministre des Affaires étrangères avait auparavant confirmé un bilan de 0 blessé, avancé par les médias français. Aucun ressortissant américain n’a également été tué, « pas même un petit de rien du tout lors de l’atterrissage », affirme un porte-parole du gouvernement des Etats-Unis.
Le journal de TF1 de la veille était pourtant formel : la loi des séries faisait rage, et les trois récents crashs d’avions ne laissaient augurer que de nouveaux accidents. « Il me parait évident que de nouvelles chutes avionnaires vont avoir lieu. J’utilise le mot avionnaire car je viens de l’inventer, et qu’il sonne plutôt bien. Ça fait expert du sujet, je trouve », assurait un expert du CNRS interrogé pour l’occasion.
La compagnie Air France a rapidement réagi aux accusations de négligence fusant de toutes parts, via un tweet.
Chacun se renvoie la responsabilité de l’atterrissage sans encombres
D’après les autorités aéroportuaires toulousaines, l’appareil n’avait pas été contrôlé avant le départ, « pour moins de sécurité, et laisser place au doute », ainsi que le veulent les dernières règlementations européennes. Le plan de vol ne laissait aucune place au doute : l’A320 aurait dû traverser un orage et s’écraser au sol aux alentours de Limoges comme un pigeon foudroyé.
La réaction parisienne ne s’est pas faite attendre : « L’avion utilisé par la compagnie Air France était en excellent état, et le ciel dégagé », affirment les aiguilleurs d’Orly, jetant ainsi l’opprobre sur leurs vis-à-vis provinciaux.
Du côté des passagers, c’est plutôt l’incompréhension qui prédomine. Un homme de 52 ans, fou de consternation en voyant le terminal d’arrivée, a tenté de se suicider en se jetant du haut de son siège, après avoir tenté à maintes reprises de se poignarder avec la cuillère en plastique servie avec son thé. « Il est tout bonnement incroyable d’utiliser encore un Airbus de nos jours, quand on voit le taux de succès des avions de marque Tupolev », se désole une jeune femme à ses côtés, « les bagages ont même été livrés à l'heure et sans casse. De qui se moque-t-on ?! ».
Une enquête internationale diligentée par le président Barack Obama doit se rendre sur les lieux d’ici deux jours. En attendant, une cellule psychologique a été ouverte pour les familles des victimes.
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