Théâtre

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Des arbres, de l'herbe, des feuilles mortes, le doute n'est pas permis : nous ne sommes pas dans un théâtre.

Le théâtre vient du grec ancien θεατρος qui, contrairement à ce que pourraient croire les disciples de M. Jeu de mots stupide, ne signifie pas "t'es atroce" (haha, quel jeu de mots stupide !) mais "ensemble plus ou moins conséquent de sièges tournés dans la direction d'une surface plane dans laquelle évoluent des personnes payées pour dialoguer entre elles". Ah, ils étaient forts, ces grecs, caser tant de signification dans un seul mot ! On en fait plus, des mots comme ça, aujourd'hui !

Le théâtre est donc à la fois l'art de la représentation graphique, un genre littéraire particulier, le bâtiment dans lequel se déroulent les spectacles, ainsi qu'une ancienne technique de football typiquement italienne, qui a laissé place à la technique nommée « cinéma ».

Histoire

Quand Dieu créa Adam et Ève, il était si content de son œuvre qu'il leur offrit une magnifique télévision à écran plat avec vingt-deux chaînes et un canapé.

Cependant, le couple passait l'entier de son temps devant la TV, et en oubliait de se reproduire. Dieu, qui n'avait pas créé la télévision pour voir l'extinction automatique de la race qu'il avait créée à son image, leur confisqua aussitôt l'objet.

Alors Adam et Ève se reproduisirent et ils virent que cela était bon en espérant pouvoir faire de leur progéniture des personnes capables de produire des spectacles aussi bons que ceux qu'ils avaient vus dans la télévision du bon Dieu. Évidemment, de leur union naquirent des mioches braillards (ne vous moquez pas, ce sont vos ancêtres, je vous signale) incapables de divertir leurs parents. L'histoire de l'humanité venait de commencer, et Dieu lui-même délaissa son téléviseur pour nous regarder (il faut dire qu'à l'époque les programmes de télévision se limitaient à Derrick et à Des chiffres et des lettres).

Par la suite, on arriva enfin à faire du théâtre, et ce n'est qu'avec l'arrivée du théâtre de l'absurde au XXe siècle que Dieu comprit qu'il était allé trop loin et qu'il redonna la télévision aux hommes.

Gens du théâtre

Les divinités supérieures

Le metteur en scène

C'est la personne qui décide tout, qui gère tout, qui s'occupe de tout et qui sait tout. Les metteurs en scène sont généralement chauves à force de s'arracher les cheveux. Les quelques semaines précédant la première, ils deviennent agressifs et nerveux et sombrent dans des périodes d'hystérie où ils deviennent dangereux et tombent dans la spirale de la drogue.

Le reste du temps, ils sont très sympathiques, à condition de ne pas contester leurs mises en scène (sans quoi vous risquez de devoir reprendre le premier rôle où il y a les répliques de six pages).

Il est à noter qu'il existe deux sous-espèces majeures de metteur en scène, qui sont le metteur en scène traditionnel, qui ne cherche pas loin, et le metteur en scène moderne, ou contemporain, ou avant-gardiste, ou pré-symbolique, ou néo-brechtien, ou etc, qui cherche trop loin. Ce dernier peut subir une mutation qui le transformera en metteur en scène de danse, espèce plus dangereuse mais plus recherchée par les collectionneurs.

Le dramaturge

Les dramaturges ont parfois un look très personnel.

Le dramaturge est un romancier qui ne sait écrire que des dialogues. Un dramaturge qui ne sait pas écrire de dialogues ne peut donc par définition pas exercer la profession de dramaturge. La seule exception que je verrais est Samuel Formange qui, extrêmement mauvais en dialogue, s'était uniquement consacré aux indications scéniques, ou didascalies. On lui doit le célèbre « Il sort » repiqué par la suite par de nombreux dramaturges.

Il arrive cependant qu'un dramaturge évolue et se transforme en romancier, et cette possibilité d'évolution est en fait son seul point commun avec un pokémon. En effet, contrairement au pokémon le dramaturge sait dire autre chose que son nom (sans quoi je vous laisse imaginer les dialogues d'une pièce de Brecht), le but n'est pas de les attraper tous, la Team Rocket ne cherche pas à s'emparer des dramaturges rares, un dramaturge n'appartient pas à des types tels que "combat", "feu" ou "insecte", aucun jeu sur gameboy ne met en scène des dramaturges et surtout, un dramaturge ne tient pas dans une pokéball, à moins d'avoir une pokéball très grande, ou un dramaturge très petit.

Le critique dramatique

Le critique dramatique est un type qui fait des critiques dramatiques. C'est un peu con à dire comme ça, c'est comme si je disais « un dentiste est un type qui fait des dentistes ». Parce que bon, si encore c'était comme le tambour, qui est un type qui joue du tambour, je dirais d'accord, parce que bon, c'est pour dire que le type il ne fait plus qu'un avec son instrument, alors que le critique dramatique, il ne fait pas un avec ses critiques dramatiques puisqu'il les vend. Enfin bon, je lui reproche pas de les vendre, faut bien vivre, hein, après tout, c'est que des critiques dramatiques, c'est pas des enfants.

Et c'est là qu'on en arrive au théorème de l'ascendance des critiques dramatiques, qui nous dit qu'un type qui fait des enfants qui deviennent des critiques dramatiques, puisqu'il a fait des critiques dramatiques (ses enfants), et que par définition un critique dramatique est un type qui fait des critiques dramatiques, il peut alors se considérer comme critique dramatique. À ce stade, ses parents, ayant eux aussi fait un critique dramatique (lui), peuvent à leur tour se considérer comme des critiques dramatiques.

Donc : « Dès qu'une personne devient critique dramatique, tous ses ascendants deviennent également critiques dramatiques. »

Grâce à ce théorème, on a pu prouver que diverses personnes étaient critiques dramatiques, telles que Hannibal, Richard III, Robespierre, Georges Lerminier, Jésus (depuis la parution du Code Da Vinci), John Lennon, etc.

Le costumier

Le costumier est le type qui fait les costumes. La principale différence entre un couturier et un costumier, c'est que le couturier crée des vêtements, alors que le costumier crée des costumes, et doit véritablement savoir tout faire, comme des armures, des scaphandres, des maillots de bains, ainsi que des costumes de la Renaissance, qui paraissent tout cons comme ça, mais qui contiennent des systèmes compliqués de poulies et d'engrenage à l'intérieur, et qui demandent donc à être mis précautionneusement. Cela hélas se révèle parfois compliqué pour les comédiens qui n'ont que trois répliques pour se changer, qui finissent bien souvent pendus à une poulie ou étouffés purement et simplement.

Autrement, contrairement au mot théâtre, le mot costumier est un mot con et pauvre de sens formé de costum- et de -ier, suffixe insipide qui cours les rues et qu'on retrouve partout, ainsi le type qui s'occupe de couture est un couturier, le type qui s'occupe de jardins est un jardinier, le type qui s'occupe de matelas est un matelassier, le type qui s'occupe de luths est un luthier, le type qui s'occupe de vaches, etc.

L'éclairagiste

Quelle est la seule différence entre Dieu et un éclairagiste ?

Dieu, personne ne le voit jamais, il est le maître des lumières du jour, le seigneur tout puissant respecté de tous sans qui l'univers ne serait rien. L'éclairagiste aussi, mais en plus personne ne doute de son existence.

Les pauvres mortels

Le comédien

Le comédien est une personne exploitée qui doit se faire entrer des pièces entières dans la cervelle, porter des costumes parfois ridicules tout en respectant les exigences du metteur en scène. Il n'arrive généralement pas à se faire respecter, ce qui lui vaut d'être traité de merde avant chaque représentation. Il y a également deux sous-espèces de comédien :

  • L'amateur : Il fait ça pour le plaisir. Jouant généralement dans une troupe à petit budget, il a généralement droit à des costumes de mauvaise qualité et joue généralement sur des scènes minuscules devant un public qui s'en fout complètement.
  • Le professionnel : Il fait ça pour gagner de l'argent (pas con, le mec!). Celui-là a droit à une loge individuelle, à des costumes faits sur mesure pour l'occasion, à un public averti et à se faire démolir par le critique dramatique. Pour devenir comédien professionnel, il faut suivre une école de théâtre (si vous êtes de sexe masculin), coucher avec un metteur en scène connu (si vous êtes de sexe féminin), les deux (si vous êtes hermaphrodite), aucun des deux (si vous êtes asexué), l'un puis l'autre (si vous êtes transsexuel), pas celui-là mais l'autre (si vous êtes homosexuel), comme vous voulez (si vous êtes bisexuel), suivre une école de théâtre quand même (si vous êtes féministe ou très laide), faire un casting à la Star Academy (si vous êtes con) ou faire le mieux que vous pouvez (si vous êtes un oursin).

Le public

Le public est un sous-ensemble des gens qui se trouve dans les théâtres, assis en face de la scène et qui regarde en clignant des yeux de temps en temps. Certains se contentent d'applaudir à la fin des actes, mais il y a mieux ! Le comédien doit sentir que vous êtes là ! Il veut que vous lui rendiez ce qu'il vous fait ressentir, que vous lui rappeliez que vous êtes là. Rappelons que souvent, les comédiens ne voient pas le public à cause de ce con d' de l'éclairagiste. Alors ? Voici quelques moyens de vous signaler :

  • Tousser : version la plus courante. Bien tousser demande cependant de l'entraînement (éviter d'avoir la gorge sèche, tousser de manière naturelle) ainsi que certaines notions de théâtre pour savoir quand le comédien est à l'écoute de son public (généralement durant les silences, les dialogues chuchotés et tout les moments intéressants en général).
  • Faire sonner son téléphone portable : ici, à vous de choisir votre technique : le faire sonner soi-même discrètement (demande de l'entraînement) ou demander à un complice de vous appeler. N'oubliez pas de vous excuser à voix suffisamment haute pour être entendu par le comédien.
  • Amener son mioche braillard : là, tous les coups sont permis pour provoquer les cris : l'épingle, la sous-nutrition préalable, la chiquenaude, le doigt dans l'œil, l'arrachage de cheveu. Une fois qu'il a crié, c'est facile, il vous suffira de l'engueuler haut et fort, il s'y remettra de plus belle.
  • Le combo simple : consiste à, durant la même représentation, tousser et faire sonner son portable, faire sonner son portable et amener son gamin braillard ou amener son gamin braillard et tousser.
  • Le super-combo : faire les trois. Le faire en plus simultanément vous classerait parmi les champions.
  • Le super-combo-de-la-mort-qui-déboîte-ta-grand-mère : vu uniquement deux fois en représentation. Consiste à tousser, faire sonner son portable et amener son mioche braillard qui lui-même tousse et fait sonner son portable. Réaliser un tel exploit permet une béatification automatique de la Société Internationale des Spectacteurs.

On notera encore quelques types de public:

  • Le public de théâtre scolaire : Composé uniquement de la famille des comédiens en herbe. Deux tiers des spectateurs filment le spectacle (d'ailleurs vous pouvez facilement retrouver de qui ils sont les parents en regardant l'orientation de la caméra, puisqu'ils filment leur enfant, et pas ceux des autres.)
  • Le public de vaudeville : Composé exclusivement de gens de droite, qui rigole aux blagues les moins finaudes (faute d'avoir compris les autres) et applaudit à chaque fois qu'un nouveau personnage arrive.
  • Le public de match d'improvisation théâtrale : Il balance des chaussures quand il n'est pas content, et il peut voter pour l'équipe qu'il a préférée. Généralement corrompu.

Le type qui tire sur la corde pour ouvrir les rideaux

Le type qui tire sur la corde pour ouvrir les rideaux est un pauvre type qu'on ne cite jamais, mais qui existe, et qui ne fait rien d'autre que de tirer sur la corde pour ouvrir les rideaux. Il a un salaire de misère et quand il était petit il voulait devenir comédien. On les retrouve souvent pendus à leur corde (sur laquelle il faut tirer pour ouvrir les rideaux).

La seule ascension professionnelle qu'il puisse espérer, c'est devenir le type qui fout des coups de bâtons par terre avant chaque acte. Il peut également devenir le type qui arrache les billets à l'entrée, bien qu'on confie généralement cette tâche à une personne formée pour cela.

Hiérarchie

La hiérarchie entre tous ces personnages est la suivante :

Le critique dramatique dépend essentiellement du public, sans qui personne ne lirait ses critiques dramatiques. Le public est le jouet du type qui tire sur la corde pour ouvrir les rideaux, car s'il ne tire pas sur la corde, le public ne voit rien. Le type qui tire sur la corde pour ouvrir les rideaux se situe évidemment en-dessous des comédiens. Les comédiens sont à la merci du premier costumier venu, lequel devra créer ses costumes d'après la pièce écrite par le dramaturge. Cependant le dramaturge peut écrire ce qu'il veut, le metteur en scène n'hésitera pas à modifier le texte et à ignorer les didascalies. Rien ne peut vraiment arrêter un metteur en scène, à part éventuellement les détails techniques.

Et les détails techniques sont généralement l'affaire de l'éclairagiste.

Les concepts du théâtre

Les coulisses

Les coulisses sont le lieu ou les comédiens se tiennent quand ils ne jouent pas et qu'ils attendent de jouer. Tout le monde attend bêtement, certains font les cent pas, le tout dans un charmant foutoir composés de costumes, d'accessoires, d'éléments de décor et de cadavres de comédiens tués par le metteur en scène durant sa phase d'hystérie précédant la première.

Les coulisses. On distingue la silhouette du metteur en scène à gauche.

Tenter de communiquer dans un tel lieu durant une représentation tend vers le suicide : au moindre chuchotis, le metteur en scène vous étrangle avec la corde sur laquelle il faut tirer pour ouvrir les rideaux, puis il vous ouvre l'estomac, mange vos entrailles et lance votre carcasse parmi le tas de cadavres précédemment cité.

S'ils veulent communiquer, les comédiens sont donc tenus de gesticuler bêtement en esquissant des mots des lèvres, sous le regard farouche du metteur en scène prêt à vous bondir dessus au moindre son qui devrait sortir de votre bouche ou de tout autre orifice de votre anatomie.

Dans les petits théâtres, il arrive qu'il n'y ait pas de loges. Il arrive également qu'un changement de costume rapide soit nécessaire, ce qui oblige les comédiens à se changer dans les coulisses mêmes. Le fait est connu : la jeune première doit changer rapidement de costume. Vous êtes le seul en coulisses, les autres sont sur scène, vous-même n'avez qu'une réplique toute conne à la fin de la pièce et vous vous tournez les pouces en attendant. La jeune première n'arrive pas à enfiler correctement son costume (les costumiers sont des gens particulièrement vicieux), elle vous demande de l'aider. Les coulisses sont généralement plongées dans le silence et dans une profonde obscurité, ou alors faiblement éclairées pas une lumière bleuâtre, et très mal climatisées. Vous butez sur la fermeture éclair et êtes confronté à un morceau de peau candide et immaculé. Vos corps se frôlent, vous trébuchez sur un élément de décor en forçant sur la fermeture éclair…

Mais attention ! Le metteur en scène est là et au moindre petit gémissement il foncera sur vous et vous arrachera les ongles un à un après vous avoir solidement bâillonné, puis il fera sortir votre cerveau par la narine gauche (à l'égyptienne) et il vous crèvera les yeux pour finalement vous faire rejoindre l'amas de cadavre qui jonche déjà le sol des coulisses et qui ne demande qu'à s'accroître !

Donc si vous voulez, batifolez, mais en silence.

Le trac

Avant le spectacle, les estomacs se nouent, les rythmes cardiaques s'accélèrent, c'est le trac.

Les comédiens sont réunis en coulisses, et ils réagissent tous différemment à cette tension, mais on retrouve toujours les mêmes type de trac :

  • Celui qui est convaincu qu'il a oublié son texte. Il s'en souvenait très bien la veille, mais maintenant, rien à faire, ça ne revient plus. Il se tient donc collé au texte et marmonne ses répliques et se rongeant les ongles.
  • Celui qui s'en fout. Il a déjà fait de nombreux spectacles, et le trac, il ne connaît pas. C'est généralement lui qui a des blancs durant la représentation.
  • Celui qui fait une fixation sur le nombre de spectateurs. Tout va bien pour lui jusqu'à ce que le public entre dans la salle. Entendre le brouhaha le rend nerveux, il guette par-derrière le rideau le nombre de spectateurs - malgré les ordres du metteur en scène - et s'étonne qu'il y en ait autant. Reconnaître des têtes familières parmi ces spectateurs lui est particulièrement désagréable.
  • Celui qui vomit. C'est mieux quand il le fait aux toilettes plutôt que dans les coulisses, et c'est mieux quand il le fait dans les coulisses que sur scène.
  • Celui qui ne veut pas y aller. Il refuse d'entrer sur scène tant il a peur, mais il n'ose pas le dire au metteur en scène (ou du moins il préfère éviter une engueulade).
  • Celui qui se suicide (très rare).

Le blanc

Un blanc.

Le blanc se saisit des acteurs "toujours au moment où on s'y attend le moins" et laisse généralement six secondes de silence qui laisse le temps à la personne oublieuse de parcourir le cheminement suivant :

Première seconde : Tiens, je ne me souvenais qu'il y avait un temps à ce moment-là...
Deuxième seconde : Mais... ce n'est pas normal... qu'attend le suivant pour enchaîner ?
Troisième seconde : Zut... c'était peut-être à moi...
Quatrième seconde : Voyons... est-ce à moi de parler ?
Cinquième seconde : Hum...
Sixième seconde : Oui.

Il existe évidemment un nombre infini de problèmes pouvant survenir au théâtre : fou rire, enjambage de répliques, perte d'un accessoire important, chute du décor, problème de costume, comédien qui oublie de rentrer en scène, comédien qui rentre en scène alors que ce n'est pas à lui de rentrer, chute d'un comédien dans le public, type qui tire sur la corde pour ouvrir les rideaux en plein milieu d'une scène, suicide du metteur en scène, prise d'otage par des intermittents du spectacle, panne d'électricité, incendie, absence complète de public, invasion de la scène par des oursins, apparition de Dieu dans une loge, etc.

Genres théâtraux

Il existe un grand nombre de genres théâtraux, et comme l'auteur de cet article n'avait pas envie de les expliquer l'un après l'autre, il a repompé un truc très marrant sur cet article (et il a honte). C'est très simple, c'est l'histoire d'un chevalier qui va dans un château, tue un dragon et sauve une princesse.

Tragédie grecque Le protagoniste arrive avec la ferme intention de délivrer la princesse de la malédiction que lui a lancée Zeus, consistant en un dragon. Ayant vaincu le monstre, il arrive vers la princesse, et lui déclare sa flamme. Cependant elle lui explique qu'elle est déjà promise au fils du roi de Corinthe, Plesthée. Le chevalier décide donc de tuer Plesthée, mais la princesse tue le chevalier avant par fidélité pour son mari, puis elle se tue. Ensuite Plesthée apprend par sa mère que le chevalier était son frère qui avait été chassé du royaume à la naissance pour éviter une malédiction prévue par la Pythie. Dans sa rage, il tue sa mère, puis se suicide.
Farce médiévale Un coquin se déguise en chevalier et entre dans le château. Ayant réussi à endormir la méfiance du dragon à l'aide d'alcool et de belles paroles, il s'en va trouver la princesse. Il parvient à la faire se déshabiller en lui expliquant que c'est la convenance quand deux jouvenceaux se rencontrent. Puis il demande un dédommagement au roi pour le comportement indécent de sa fille, et va pour s'en aller avec une bourse pleine d'or.

Cependant en sortant il croise le dragon qui lui propose un verre. Le coquin accepte, et il finit complètement saoûl. Il s'en va finalement en titubant et en oubliant sa bourse qui finit entre les griffes du dragon.

Mystère Saint-Georges arrive dans le château, tue le dragon et épouse la princesse dans la paix du Seigneur, devant une foule de spectateurs crédules et analphabètes.
Matsuda Takami, le chevalier, arrive au château. Il tombe sur un dragon, qu'il tue, puis il délivre la princesse. Dans le deuxième acte, il la voit en rêve en train de danser, et il apprend que c'est en fait une déesse.
William Shakespeare Le chevalier arrive au château, tue le père de la princesse en le prenant pour le dragon, est condamné à l'exil, devient fou et se suicide, ce qui amène la princesse à se suicider également.
Molière Le chevalier veut épouser la princesse, mais son père l'a promise à un riche dragon. Avec l'aide des domestiques du père, il tourne en ridicule la manie qu'a le père pour les dragons, et épouse la fille.
Marivaux La princesse et le dragon décident d'échanger les rôles pour tester l'amour du chevalier. La princesse se déguise en dragon, et le dragon en princesse. Le chevalier arrive et tombe amoureux de ce qu'il croit être le dragon. Cependant, il veut se résigner à épouser ce qu'il croit être la princesse. Finalement, la supercherie lui est révélée, et tout est bien qui finit bien.
Edmond Rostand Le dragon, secrètement amoureux de la princesse mais doté d'un physique disgracieux, conclut un pacte avec le chevalier pour la séduire. Finalement c'est le chevalier qui se la fait.
Commedia dell'arte Arlequin doit délivrer Colombine. Il demande donc à son ami Mascarille, maître en fourberie, d'inventer un stratagème pour entrer dans le château gardé par Scaramouche. Mascarille se déguise en dragon et parvient à effrayer Scaramouche, qui prend la fuite, puis Arlequin délivre finalement Colombine.
Guignol Toinon est retenue dans un château gardé par un dragon, alors son mari Gnafron demande à Guignol d'aller la délivrer. Celui-ci entre dans le château et tue le dragon en lui donnant des coups de bâtons. Puis il délivre Toinon, et Gnafron le remercie en lui offrant un verre de beaujolais.
Vaudeville Alors que le chevalier arrive, la princesse est en train de batifoler avec son amant. Au même moment, le roi, apprenant l'arrivée d'un percepteur, décide de prendre lâchement la fuite, déguisé en princesse. La princesse, voyant le chevalier arriver, déguise son amant en dragon et le fait prendre la fuite. Il tombe sur le roi, et le prenant pour le chevalier, il l'attaque. Pendant ce temps, le percepteur arrive et tombe sur la princesse, qui le prend pour le chevalier et entreprend de le séduire. Ils sont surpris par la reine, qui est la maîtresse du percepteur, et qui, se sentant trahie, décide de se venger avec le premier venu, qui se trouve être le chevalier.

Bref, c'est le bordel.

Mime Il n'y a pas de château, mais le chevalier fait semblant d'y entrer. Il fait semblant de combattre un dragon, qui n'existe pas non plus, en faisant semblant d'avoir une épée. Il trouve la princesse et fait semblant de l'embrasser. Il n'y a pas de public, mais les deux acteurs font semblant de saluer. Puis leur directeur fait semblant de les payer.
Eugène Ionesco Le chevalier tue le dragon et ne délivre pas la princesse. Le chevalier ne tue pas le dragon et délivre la princesse.
Samuel Beckett La princesse et le dragon attendent le chevalier pendant deux actes. Finalement, il ne vient pas.
Jean Anouilh Le chevalier entre dans le château. Il refuse de combattre le dragon et se révolte contre les privilèges, et se fait donc bouffer par le dragon. Voyant cela, la princesse refuse ce monde fondé sur l'hypocrisie et le mensonge. Elle repense au paradis perdu de son enfance, et finalement elle se fait aussi bouffer par le dragon.
Sacha Guitry La princesse, le chevalier et le dragon vont sur la Désencyclopédie où ils rajoutent des citations au début des articles.
Anton Tchekhov Après quinze ans passés à Moscou, le chevalier retourne dans le village de son enfance où il espère retrouver la princesse pour l'épouser. Mais celle-ci s'est mariée avec le dragon, et c'est trop tard.
Bertolt Brecht Un pauvre chevalier miséreux arrive au château. Il tue le dragon en faisant remarquer au public qu'il ne le tue pas vraiment. Puis il délivre la princesse, qui est très heureuse, mais pas la comédienne (distanciation). Le spectateur s'interroge.
Harold Pinter Un personnage mystérieux s'immisce dans le quotidien du dragon et de la princesse. La fin de la pièce est incompréhensible.
Yasmina Reza Le chevalier, le dragon et la princesse s'engueulent
One-man-show Le chevalier entre dans le château. Comme il n'y a pas de dragon, il joue aussi le dragon, et finalement, il tue donc le dragon (qu'il incarnait également). Comme il n'y a pas de princesse, il joue la princesse en prenant une voix aiguë, ce qui lui permet de faire dialoguer la princesse et le chevalier. Le chevalier et la princesse finissent ensemble, même s'il est tout seul.
Comédie musicale Le chevalier arrive en chantant, puis il entre dans le château et exécute une superbe chorégraphie avec le dragon avant de le tuer. Puis il sauve la princesse et les deux chantent en dansant dans un magnifique final.
Café-théâtre d'improvisation Le chevalier entre dans le château. Suivant les indications du public, il se retrouve au sous-sol du bâtiment, complètement paumé.
Match d'improvisation théâtrale Le chevalier entre dans le château. Tentant de s'aider du thème donné par l'arbitre, il se retrouve au sous-sol du bâtiment, complètement paumé, sous les lancers de chaussures du public. L'arbitre lui siffle une faute de confusion, retard de jeu, non respect du thème, cabotinage et mauvaise conduite, et finalement le public vote pour l'autre équipe.
Théâtre expérimental Plusieurs comédiens nus vident des sacs de terreau sur la scène.
Théâtre scolaire Le chevalier arrive devant le château en carton avec une épée en carton, il plante ledit cimeterre sous l'aisselle d'un personnage maquillé de vert. Puis il délivre la princesse vêtue de rose, lui donne une fleur en carton, et un chœur interprète une chanson d'Henri Dès.
Fin alternative "Happy Tree Friends" Puis il délivre la princesse vêtue de rose. Celle-ci, victime brusquement d'un blanc absolu, éclate en sanglots. Le chevaliers, mécontent, lui donne un coup avec sa fleur en carton. Voulant reproduire l'acte, la fleur lui échappe des mains et va en coulisses frapper le type maquillé en dragon, lequel trébuche sur un câble et tombe en s'empalant sur l'épée en carton ou sur n'importe quel autre objet contondant, détachant en passant le câble, ce qui provoque la chute du lustre sur le chœur qui s'apprêtait à chanter, chœur dont les déguisements en carton prennent instantanément feu. Etc.
Tragédie-guignol Toinon, victime d'une malédiction lancée par Zeus, est enfermée dans un château gardé par un dragon. Son mari Gnafron demande à Guignol de la sauver. Il y va, tue le dragon à coup de bâton, puis délivre Toinon. Cependant, Zeus mécontent décide de faire, par l'intermédiaire d'Aphrodite, tomber Guignol fou amoureux de Toinon. Elle cède à ses avances et ils s'unissent dans le château. Cependant Gnafron les surprend, et pris de rage il tue Guignol en lui donnant des coups de bâton. Puis il quitte le lieu avec Toinon. Cependant, cette dernière préfère laver sa honte en se suicidant par des coups de bâton successifs. Gnafron noie son chagrin dans un petit verre de beaujolais.
Théâtre de rue Le chevalier arrive dans le château pour délivrer la princesse. Au même moment, un marginal ivre mort décide de jouer dans la pièce contre l'avis général. Ses hurlements incohérents couvrent le bruit des voitures. La police met un terme à la pièce après que les comédiens et le public aient été menacés d'un coup d'opinel par les amis du marginal. La mairie d'Avignon décide de revoir sa politique au sujet du festival off.

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