Sheila

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Sacré oncle Jo. Jamais le dernier pour la déconne celui-là.

La petite Sheila naquit un beau jour d’hiver 1947 dans le petit village de Jette la Purée sur Yvette en Ardèche. Son père Marcel, agriculteur en betteraves et de sa mère Yolande, poissonnière au marché local ne sont pas bien riches. Ils n’ont même pas les moyens de lui payer un nom de famille, la gamine s’appellera donc juste Sheila. Petite fille de français moyen, ses premiers jours ne présentent pas un intérêt particulier. Comme tous les bébés, c’est un tube. Elle ingurgite et régurgite et c’est tout.


Ses parents étant très occupés à ramener les quelques sous qui font subsister le foyer familial, c’est son oncle Jo qui la garde la journée quand Marcel et Yolande sont au travail.


Rien de vraiment notable à signaler durant sa première année de vie. Ah si peut-être juste le fait que son cousin anglais, Bryan lui offre un kilt taille nain pour ses 6 mois. A part ça je vois rien.


Les années « maternelle »

À la maternelle la petite Sheila fait comme tous les enfants. Elle dessine, mange son BN pour le goûter et fait la sieste après la cantine. Pas très douée avec les cubes et franchement catastrophique en coloriage, elle attend impatiemment tous les jours l’heure de la sortie pour retrouver sa meilleure amie et voisine: Pamela.

Quand l’école est finie, les deux enfants vont souvent près de la rivière qui borde leur ville natale et s’adonnent à des parties de cache-cache frénétiques.




Au milieu de sa troisième année d’école primaire, la maîtresse de Sheila décide d’organiser un spectacle pour noël : La naissance de Jésus. Sheila rêve secrètement d’interpréter le rôle du petit Jésus, mais le destin en décidera autrement et elle se verra finalement attribuer le rôle de Gaspard, l’un des Rois Mages. Déçue et aigrie, elle en voudra très longtemps à son ami Julietta, fille d’immigrés italiens, de lui avoir piqué le rôle principal.

la colline Santa-Maria au soleil couchant.

Après cet épisode traumatisant, la petite Sheila deviendra beaucoup plus solitaire, allant souvent se refugier seule sur la colline Santa-Maria qui surplombe la ferme de ses parents.


Pendant les vacances, Sheila aide son père dans les champs de betteraves. Chaque instant de chaque jour, elle répète inlassablement les mêmes gestes avec la bine de son père, labourant les sols pour les plantations d’automne. Le couple est fier de sa fille. Travailleuse et ne rechignant pas à la tache, la petite Sheila fait l’admiration du voisinage.


Mais cela ne durera pas et l’esprit rebelle qui sommeille en Sheila n’attend qu’une étincelle pour se réveiller.


Les années « collège »

Lors de son entrée en sixième, Sheila est encore une enfant sage, trainant avec elle la mélancolie des jours insouciant de sa petite enfance.

Le fameux juke-box, objet de toutes les convoitises.


A cette époque, la France se redresse et l’économie est florissante. Les Trente Glorieuses débutent et comme tous les ménages français, les parents de Sheila voient leur prospérité augmenter. Pour ses 15 ans, le père de Sheila lui offre un juke-box. Nous avons retrouvé une transcription de l’événement, soigneusement consignés dans les carnets de l’oncle Jo:


Papa : Tiens ma chérie voila ton cadeau.
Sheila : C’est quoi?
Papa : Ben ouvre ma puce.
Sheila : Wahou! Un Juke-box. Trop de la balle. Merci Papa.
Papa : Tiens, mets toi devant le juke-box que je prenne une photo.
Sheila : Oh papa, merci, c’est toi que j’aime. Tu es le soleil de ma vie.
Papa : Moi aussi je t’aime ma petite fille.





En arrivant le lendemain à l’école, Sheila décide d’organiser sa première surprise partie pour montrer son nouveau juke-box à tous ces camarades.


Sheila : Eh vous les copains, samedi après-midi c’est boum à la maison.
Les copains : GENIAL !


Patrick a été le premier amour de Sheila. Avouez que c'est difficle de résister à ces yeux là.


Le samedi suivant, Sheila attendait fébrilement l’arrivée de ses amis. Elle avait préparé un punch orange ananas et sa maman avait disposé joliment des BN gâteaux sur le buffet pour les convives.


Le premier à arriver à la fête est Patrick. Un bon gars pas bien malin mais plutôt pas mal de son physique. Il offre a Sheila son premier 45 tours, la chanson Singing in the Rain, de Gene Kelly en lui disant « vas y, écoute ce disque, tu verras c’est mortel. ».


Au cours de la surprise partie, Patrick et Sheila se rapproche et lors d’un slow langoureux, il lui décroche sa premier galoche baveuse avec la langue et tout et tout. Sheila sent son cœur qui fait bang-bang dans sa poitrine. Pamela, dira plus tard à propos de cet événement : « Ce Patrick quel tempérament de feu


A la fin de la soirée, Sheila dira à Patrick :

Sheila : Patrick mon chéri, partons ensemble, allons voir les gondoles à Venise ensemble. Je veux me tirer de ce trou avec toi.
Patrick : Eh ma jolie poupée de porcelaine. Je me suis bien amusé ce soir mais ca n’ira pas plus loin. Je me casse.
Sheila : Reviens mon amour. L’amour qui brule en moi est trop fort. Je construirais une arche de Noé à notre amour et nous serons les nouveaux Adam et Eve. Ne me quitte pas, ne me quitte pas, ne me quitte pas…(Ah merde ça c’est pas d’elle.)


Mais Patrick s’éloigna, tel un prince en exil et Sheila demeura seule. Toute seule.


Les années « galère »

Dépitée par son chagrin d’amour, Sheila fugua de chez ses parents après avoir dit «Papa t’es plus dans le coup » à son père. Elle monta seule à la capitale. Sans argent mais volontaire, elle s’inscrit à des cours d’anglais dans le but de devenir interprète. Elle travaille dur et trouve un petit boulot au Mac-Do du coin pour payer ses études.


A force d’économies, elle parvint à se payer un séjour linguistique en Angleterre afin de parfaire sa maîtrise de la langue d’Elton John. Là bas elle rencontre John, un plombier anglais célibataire fan de folklore américain. Elle joue la vamp avec lui pendant quelques temps avant de lui déclarer :

Sheila : Love me Baby!
John : Hey little darlin’, I love you.


Quelques jours plus tard ils se marièrent sous les glori-gloria de leurs invités. Ils partirent en voyages de noces à l’hôtel de la plage de Plymouth. Malheureusement Sheila chopa une mauvaise pneumonie mais dit à John : «I don’t need a doctor». Elle décédera quelques jours plus tard dans sa chambre d’hôtel, terrassée par la maladie.

Son mari lui vouera une éternelle dévotion jusqu'à la fin de ses jours.




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