Musichien

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Un musichien (en anglais muttsician) est un chien qui... hum. C'est un musicien qui... Ou alors... En fait j'en sais rien, mais ce truc doit bien exister puisque il existe un article sur le sujet et que ce site est une source d'informations fiables. Ça a probablement un rapport avec la musique et les chiens... Je pense...

Le musichien

Le musichien est un chien utilisé en tant qu'instrument de musique. Dit comme ça, on ne voit pas du tout ce que ça donne alors pour nous éclairer sur le sujet, j'ai demandé à un spécialiste de répondre à quelques questions.

— Monsieur Fidel Lhaci, bonjour.
— Bonjour Tiennos, c'est un plaisir de vous rencontrer.
— Merci, je peux vous appeler Fidel ?
— Bien sûr, pas de chichis entre nous, vous pouvez même m'appeler par mon surnom.
— Fifi ?
— Fido.
— D'abord quelques mots sur votre carrière : vous avez commencé dès l'âge de 7 ans à étudier le piano au conservatoire de Saint-Quentin-en-Yvelines, puis vous avez intégré l'orchestre symphonique de Chatuzange-le-Goubet à 19 ans.
— Oui, j'ai suivi un parcours très classique au début de ma carrière, jusqu'à ce que je change de style en rejoignant un groupe de blues, fondé à Melun. On s'était baptisés les "Crackers"... Ah c'était la bonne époque !
— Excusez-moi, mais pendant qu'on parle vous voulez un café ?
— Ah oui, avec plaisir.
— Très bien, je vais nous chercher ça. Un sucre Fido ?
— S'il vous plaît.

Quelques secondes plus tard...

— Et voilà. Dites moi : vous pratiquiez toujours le piano à cette époque. Comment en êtes-vous arrivé à jouer du chien ? C'est pour le moins original comme instrument.
— C'est vrai, tout s'est passé pendant une tournée en Nouvelle-Guinée. Entre deux concerts, pendant que je visitais les forêts équatoriales je suis tombé sur un groupe de chiens chanteurs. Ils étaient en train de se faire un bœuf.
— Ah ? Ce sont de sacrés prédateurs, s'ils peuvent attaquer un animal de cette taille !
— C'est vrai, mais une fois qu'ils ont eu fini, ils se sont lancé dans une session d'improvisation. J'étais bluffé, je dois dire. Ils ont repris des classiques de fameux musiciens comme Howlin' Wolf ou Otis Reddog. C'est là que je me suis dit : ces chiens ont un talent inné pour la musique, ils ont le rythme dans la peau et la mélodie dans la fourrure ! Il faut absolument que je trouve un moyen de jouer avec eux.
— Alors, vous avez réussi ?
— Oui, on a joué à la balle et au freesbee. Mais pas de musique malheureusement, ces animaux sont trop sauvages pour rester calmement dans un studio d'enregistrement. De retour en France, j'ai cherché à jouer avec des chiens domestiques. Ça m'a pris pas mal de temps, mais j'ai fini par trouver les bonnes races et la bonne manière de les utiliser.
— C'est surprenant... Comment s'y prend-on alors ?
— Hé bien d'abord il faut savoir que le chien est un instrument à vent de la famille des bois.
— C'est le nom de son maître, Desbois ?
— Non, je veux dire qu'on produit un son en soufflant pour faire vibrer les hanches.
— Euh... Vous voulez dire les anches ? Vous avez oublié la liaison.
— Tenez, je vais vous faire une démonstration. J'ai amené mon contrebasset avec moi.
Un instrument comme celui-ci ne peut vraiment être exploité que par un maître.

Fidel prend l'animal dans ses bras. Celui-ci se laisse faire sans réagir, si ce n'est qu'il remue sa queue à un rythme constant comme un métronome. Puis le musicien approche son visage de l'arrière de son instrument en expliquant :

— Vous voyez, il suffit de mettre ses lèvres sur l'
embouchure
— et de souffler. Ensuite on change la note en manipulant sa
coulisse
— et enfin on peut moduler la sonorité avec la langue[1].

Avant que j'ai le temps de dire quoi que ce soit, Fidel commence à jouer de (ou avec ?) son chien. Autant le son qu'ils produisent est assez agréable, autant le spectacle qu'ils offrent dégoûterait le champion du monde de domination sexuelle... Après trois minutes durant lesquelles je me demande comment expliquer ça à mon psychanalyste et si je pourrais un jour à nouveau manger un hot-dog, le morceau se finit par un final éclatant.

— Alors, qu'avez vous pensé de ce petit morceau ?
— Quoi que ce soit... Il... Il était particulièrement bien léché...
— Je savais que ça vous plairait ! Bien joué mon vieux Rex !
— J'ai l'impression qu'il a beaucoup aimé lui aussi.
— Pour bien jouer, un musicien doit savoir sentir son instrument comme s'il était vivant. Dans ce cas c'est pareil sauf qu'il est vraiment vivant, il prend part au morceau autant que l'artiste lui-même.
— Je... Je n'ai pas besoin de tellement de détails, merci. Hum. Dites-moi, est-ce qu'il y a beaucoup de pratiquants de musichien dans le monde ?
— De quoi ?
— De musichien. C'est bien comme ça qu'on appelle cet... instrument, non ?
— Pas du tout, c'est un caniphone. Je n'ai jamais entendu parler de musichien.
— Vous voulez dire que je viens de regarder un type tripoter un clébard pour rien ?
— Comment pouvez-vous résumer ainsi mon art ? Espèce d'ignare !
— Ta gueule. Je m'en vais. Ne me suis pas.
— Mais...
— Assis ! Pas bouger sale bête !

Le vrai musichien

« Goodness gracious great bones of fire ! »

Donc, un musichien est en fait un chien qui fait de la musique. La plupart de ces quadrupèdes sont incapables de jouer d'un instrument conçu pour un humain, bien que certains animaux réussissent à devenir des virtuoses. On a vu par exemple des hamsters courir dans une vielle à roue, mais pour rester dans le domaine canin, on peut noter le chien de Jerry Lee Lewis qui l'accompagnait parfois pendant ses concerts.

Toujours est-il que la plupart des chiens voulant faire carrière dans la musique se cantonnent au chant. Pour nous parler de la vie que mène un musichien Biscuit, une jeune labrador, a accepté de répondre à mes questions.

— Bonjour Biscuit, vous allez bien ? J'ai entendu dire que vous revenez d'une tournée particulièrement éprouvante.
— Oui j'étais en Chine il y a deux jours, j'ai cru que le public allait me bouffer.
— Heureusement que vous êtes revenue en un seul morceau. Alors, vous avez fait vos débuts il y a 3 ans, ce qui fait plus de 20 ans en années-chien. Quel est le secret de cette longévité ?
— Je crois que c'est parce que j'ai toujours su rester fidèle à mon public des premiers jours. Je fais régulièrement des concerts dans les chenils où j'ai débuté.
— La presse parle souvent de vous : l'histoire de vos origines a fait beaucoup de bruit et l'an dernier les tabloids ont diffusé des photos de vous sans collier, est-ce que vous jouez sur cette personnalité sulfureuse pour conserver votre célébrité ?
— Je suis comme je suis, je n'ai rien à cacher. Oui mon arrière-grand-mère a fréquenté un berger allemand pendant la guerre. Et alors ?
— Reconnaissez quand même que vous êtes une vraie chienne. J'ai entendu des choses pas très décentes sur vos concerts annuels pour la brigade canine de Francfort.
— Je suis née comme ça, qu'est-ce que je peux dire d'autre ?
— Dites nous comment votre carrière a commencé par exemple.
— Depuis toute jeune, j'ai toujours voulu rencontrer la gloire. Je ne me voyais pas du tout vivre comme mes parents, à passer ma vie à attraper un freesbee, courir après les voitures, élever une vingtaine de chiots, apporter ses pantoufles qui puent à mon maître... Alors quand j'ai entendu parler d'un homme qui jouait de la musique avec des chiens j'ai sauté sur l'occasion.
— C'était une bonne occasion ?
— Oh oui : une berline 5 portes avec à peine 65 000 km au compteur et pour une bouchée de pain. Avec elle je suis allée jusque à la capitale et j'ai rencontré celui qui m'a lancé dans le métier. C'était vraiment très agréable de jouer avec lui. Les premiers mois tout s'est bien passé, puis j'ai commencé à m'ennuyer. Je ne supportais plus d'être reléguée au rang d'instrument. Mais c'est difficile d'être pris au sérieux quand on est une chienne, à côté de quelqu'un qui a des années de musique derrière lui. Alors pour me calmer il m'a donné un os à ronger.
— Qu'est-ce que vous avez fait ensuite ?
— Comme tous les chiens à qui on donne un os : je l'ai enterré au fond du jardin. Mais comme je n'étais toujours pas satisfaite et que j'avais perdu les os, je me suis mise à ronger mon frein.
— C'est à cette époque que vous avez décidé de partir ?
— Oui j'ai choisi de me lancer dans une carrière solo. J'ai failli ne pas aller très loin à cause d'un accident de voiture.
— Qu'est-ce qu'il s'est passé ?
— Un problème de freinage je crois. Enfin je sais pas trop, j'ai toujours été nulle en mécanique. En tous cas, ça m'a fait prendre conscience que la vie peut s'arrêter à tout moment et qu'il n'y aura pas toujours un Saint-Bernard pour veiller sur moi. Maintenant je vis chaque jour au maximum.
— Est-ce que c'est le conseil que vous donneriez aux jeunes musichiens ?
— Aux jeunes quoi ?
— Musichiens. Vous savez, les chiens musiciens quoi.
— Je ne sais pas pourquoi vous appelez ça comme ça. On dit chienteur pour un chien qui chante, c'est tout. Musichien ? C'est vraiment bizarre comme mot.
Quoi ? Je... Et merde tiens. Bon ben salut alors.
— Et la politesse ? C'est pour les chiens ?
— Justement, non.

Musichien authentique, état neuf

J'ai l'impression d'aller nulle part avec cet article... Ah je sais, pourquoi n'y ai-je pas pensé plus tôt ? L'étymologie ! Voilà la solution : il suffit de chercher l'origine du mot pour en connaître le sens.

En latin, mus signifie rat ou souris et en grec, ichthys signifie poisson. En combinant les deux on obtient musichthys, ce qui s'est déformé au court des siècles en "musichien".

Le musichien a en fait autant de rapport avec les chiens et la musique qu'un palétuvier avec l'ampoule à incandescence[2], il s'agit ni plus ni moins du nom moins connu du poisson-souris. Cette espèce est malheureusement aujourd'hui éteinte, suite à la prolifération du poisson-chat dans nos rivières.

Pour en savoir plus, voici le témoignage d'une perche qui aurait connu des musichiens dans sa jeunesse.

Hé bien, voilà un message intéressant : il n'y a plus de poisson-souris, mais il ne faut pas s'en faire pour autant et être heureux dans toutes les circonstances.

C'est sur cette note optimiste[3] que se finit donc cet article, le mystère du musichien est enfin élucidé. Merci lecteur d'être

Blue girl-2.png La nana aux cheveux bleus dit :
Hé !


Euh... oui ? Quoi ?

Blue girl-2.png La nana aux cheveux bleus dit :
Y a un problème dans ton étymologie. Tu prends un mot latin et un mot grec pour faire ton mot.


Ben oui et alors ? Quasiment tous les mots français viennent du grec et du latin.

Blue girl-2.png La nana aux cheveux bleus dit :
Mais pas des deux en même temps, c'est impossible.


T'es sûre ?

Blue girl-2.png La nana aux cheveux bleus dit :
Sûre.


Fait chier...

LRuquier.JPG Laurent Ruquier dit :
Haha, ton idée était aussi pourrie que ton poisson !

Alors toi on t'a pas sonné.

LRuquier.JPG Laurent Ruquier dit :
Fallait pas me tendre la perche !


Blue girl-2.png La nana aux cheveux bleus dit :
Hihi, elle est bonne celle là !



C'est pas possible... J'ai besoin d'un remontant moi.

Roger ! Un autre !

Ok c'est reparti. Je finirai bien par découvrir la vérité.

Le musichien d'acier

Tandis que son cargo s'éloignait de la zone d'attraction gravitationnelle de la planète, il alluma son transistor subspatial.

Sonniet Rinmat poussa un soupir de soulagement en quittant l'orbite de la planète Rocko 6 du système Freydhi. Il n'avait jamais aimé faire de la contrebande et même si il ne s'était jamais fait prendre, il ne pouvait s'empêcher d'être nerveux. Mais cette fois, ce qu'il avait caché au milieu des marchandises banales qu'il transportait tous les jours valait une vraie fortune : un musichien, une créature si rare que la moitié de la galaxie pense qu'elle n'a jamais existé et que l'autre moitié n'en a même jamais entendu parler. Quand au reste[4], il ne s'en souciaient guère puisqu'ils savaient qu'ils n'auraient jamais l'occasion d'en voir un de leur vivant. D'après le vendeur louche qui avait refourgué ce musichien à Sonniet, toutes les transactions étaient surveillées de très près par les autorités de la Fédération Galactique : il faut une autorisation spéciale simplement pour en posséder un et avoir le droit d'en vendre est quasiment impossible. Bien sûr ces restrictions font que ces petites bêtes se vendent à prix d'or au marché noir. Ce qu'en font les acheteurs, Sonniet préférait ne pas le savoir, pas plus que comment son contact s'en était procuré un. Par contre il savait qu'il allait pouvoir le vendre au moins trois fois ce qu'il l'avait payé, une fois sur la planète Daysingh.

Tandis que son cargo s'éloignait de la zone d'attraction gravitationnelle de la planète, il alluma son transistor subspatial. La seule station du coin passait des vieux morceaux de rock Terrien du XXe siècle. Coïncidence ou signe du destin, la chanson qui passait à ce moment s'intitulait Hound dog.

La radio : ...You aint never caught a rabbit, you aint no friend of mine !
Le D.J. : C'est l'heure des informations, on laisse la place à Raciel Zlaach qui va nous dire tout ce qui se passe dans l'univers les mecs !
Raciel Zlaach : Dimanche 1er Mars 2341, voilà les titres. Politique : Raël N°58 succède à Raël N°57 au poste de secrétaire aux relations humains-aliens. On s'attend à ce qu'il continue la politique de son clone précédent. Économie : la crise continue à faire rage dans les mondes industriels. General Reactors réclame l'aide du gouvernement pour éviter de mettre à la casse plus de 15 000 robots d'assemblage. Le sénat répond...

Sonniet écoutait distraitement en se demandant si la crise ferait baisser les prix des musichiens et quelle satellite tropical il pourrait se payer avec tout l'argent qu'il allait gagner. Soudain il fut tiré de ses rêveries par la speakerine.

Raciel Zlaach : Faits divers : Interpol recherche activement depuis maintenant deux jours les voleurs qui ont tué un collectionneur d'antiquités et dérobé un musichien très rare dans son domicile du système Hattik. La police a refusé de communiquer si elle avait des pistes pour l'instant, mais d'après des sources non officielles la famille du mort a l'intention de proposer une prime colossale pour toute personne ayant des informations sur l'affaire. Sport : dans la ligue 1 de speedball, les Oaken Lions sont en bonne position pour remporter le championnat une septième fois. En bas du classement, l'équipe des Pegasus Sky Gadoids risque d'être reléguée, malgré les milliards de crédits dépensés pour engager les meilleurs joueurs de la galaxie...

« Un mort ? Une prime ? » pensa Sonniet. « Ce salaud de gremlin n'a pas parlé de ça ! Me voilà dans une belle merde... Si un jour je retrouve ce connard, je le fais bouffer par un ver des sables. Bon, du calme... Personne n'a de raison de me soupçonner, le système Hattik est à 15 années-lumières d'ici. Si ce cyber-cabot est recherché je ne pourrais pas le vendre à un bon prix, mais avec un peu de chance je pourrais quand même faire un petit bénéfice. Il va falloir être prudent et me débarrasser de ce truc au plus vite. » À ce moment, l'ordinateur de bord indiqua que le vaisseau était prêt au saut dans l'hyperespace. D'un geste rageur, Sonniet poussa le levier et quitta l'espace normal.




À mi-chemin, le réacteur principal se mit à capoter. Rien d'étonnant, son vaisseau était vieux et usé avec plus de 300 000 u.a. au compteur et ce qu'il gagnait en tant que camionneur spatial ne lui permettait pas d'en changer. Heureusement, une station service se trouvait sur un astéroïde tout proche. Il mit donc le cap sur le météore AN84RE et accosta quelques heures plus tard.

Le vieux garagiste l'accueillit joyeusement. Apparemment, il ne devait pas voir grand monde dans cette région isolée.

— Salut l'ami, sacrée machine que t'as là ! On voit plus beaucoup de Lautner L4 de nos jours et pourtant elles étaient construites pour durer ces guimbardes.
— Salut, j'ai un problème de propulsion. Il faudrait vérifier la tête de delcoïde, j'ai déjà du la changer deux fois.
— Ok, on va regarder ça. J'espère pour toi qu'elle est pas foutue parce que pour trouver des pièces détachées ici dans le trou noir du cul de la galaxie, je te dis pas...
— Tant que je peux repartir ça ira, je ferai réparer une fois arrivé s'il faut, mais je peux pas laisser ma cargaison pourrir ici.
— Qu'est-ce que tu transportes là dedans ?
— 300 tonnes d'asperges de Shamel B.

Bien sûr les asperges pouvaient attendre, mais le musichien lui ne pouvait pas.

— Au moins t'as de quoi manger. Bon, je vais regarder ce que je peux faire. Va dans la salle d'attente et prend un café.
— Je peux avoir un espresso ?
— Quoi d'autre ?
— Ça ira merci.

Quelques heures plus tard.

— Et voilà l'ami, comme neuf ! J'ai du caler l'allumage quantique et changer le filtre à particules élémentaires. Je t'ai même mis un sapin désodorisant senteur Pin des Landes parce que je veux pas être malpoli, mais ça puait le chien mouillé dans ta cabine. Tu devrais être tranquille un moment maintenant.
— Parfait, merci beaucoup mon vieux.
— De rien, j'aime toujours bricoler ces vieilles machines, ça me rappelle ma jeunesse.

Sonniet paya le garagiste et s'apprêta à repartir. Le vieil homme lui dit un dernier mot :

— Bonne route petit et n'oublie pas d'allumer tes phares dans les effets tunnels.




Après deux jours de voyage, Sonniet arriva enfin en vue de Daysingh. Pas d'inquiétudes à avoir cette fois, les autorités locales n'avaient pas l'habitude de contrôler les allées et venues dans leur système planétaire, ce que tous les contrebandiers de la région leur rendait bien en leur graissant la patte généreusement. Tout le monde y gagnait, surtout les reptiliens natifs de cette planète, la peau de leurs pattes ayant naturellement tendance à se dessécher.

Une fois les asperges livrées, le pilote rencontra son contact local dans une cantina miteuse. Il avait déguisé son musichien en chien ordinaire pour pouvoir l'amener avec lui. Il fallait espérer que personne ne verrait que ce cabot était en fait un cyborg créé grâce à une technologie inconnue datant de plusieurs millénaires - du moins c'est ce que le voleur de Rocko 6 lui avait expliqué, mais ce charlatan aurait pu raconter n'importe quoi. Après quelques discussions, l'acheteur potentiel demanda à voir la marchandise de près. Ce qu'il dit laissa Sonniet bouche bée.

— C'est une blague ? Tu me prends pour un imbécile ou quoi ? Je sais très bien ce qu'est un musichien et ça c'en est pas un.
— Quoi ? Mais qu'est-ce que tu racontes espèce d'escroc ? Si c'est pas un musichien, qu'est-ce que c'est alors ?
— Ça c'est un contrebasset électrique. Et même pas un modèle haut de gamme[5] en plus. Tu pourras le revendre dans un magasin de musique, mais t'en tireras pas grand chose. On dirait que tu t'es fait couillonner mon vieux. Allez, je te paye un verre va. Garçon ?

Sonniet n'écoutait déjà plus, il était en train d'imaginer ce qu'il allait faire à cet alien quand il le retrouverait. Une torture impliquant 300 tonnes d'asperges lui venait déjà à l'esprit.

Le musichien des dieux

À l'époque où hommes et dieux se côtoyaient encore, une petite île au large de la Crète était le cœur d'un royaume prospère. Cette île se nommait Canos. Les habitants, vivant principalement de la pêche, étaient particulièrement réputés pour leurs nasses. Le roi de ce paisible royaume insulaire se nommait Médor et avait un don unique : il pouvait changer les choses en as[6], ce qui lui permit de gagner une fortune colossale aux cartes et en tant que prestidigitateur, tout en se débarrassant des objets inutiles. Du fait de sa richesse et de sa puissance, Médor craignait toujours qu'on ne tente de l'assassiner pour lui voler ses biens. Ainsi, le roi allait régulièrement consulter les oracles pour anticiper toutes les menaces possibles, mais ceux-ci lui faisaient toujours la même prédiction :

L'oracle : L'homme qui trouvera le musichien sera un demi-dieu. Celui-ci prendra ta vie et ta place, Médor.
Le roi Médor : N'y a-t'il rien que je puisse faire pour échapper à ce sort ?
L'oracle : Renonce à ta situation et tu vivras. Reste roi et tu périras. Tel est ton destin.
Le roi Médor : Je n'abandonnerai pas mon pouvoir et mes richesses, je déjouerai ma destinée.
L'oracle : Celui qui détiendra le pouvoir du musichien sera le seul maître de l'île de Canos.
Le roi Médor : Et à part ça tu sais dire quoi ?
L'oracle : Mets fin aux jours de ton compagnon félin.

Afin d'éviter la prophétie, Médor décida de trouver le musichien et promit une somme colossale à qui parviendrait à le lui ramener. Bien des hommes et des femmes partirent à la recherche de la créature mythique, sans savoir pourquoi elle intéressait tant le roi, celui-ci ayant toujours gardé secret la vision de l'oracle, de peur que celui qui le trouverait ne le garde pour lui.

Un vase en l'honneur d'Héraclebs. Certes on dirait que c'est un pot de chambre, mais ça reste une sorte de vase.

À cette époque le dieu des morts, Hadès, lassé des fantômes hantant son domaine, vit sur l'île une femme mortelle qu'il désira immédiatement. Ne pouvant la rencontrer sous sa forme divine celui-ci imagina un stratagème : se souvenant de l'histoire d'Io que Zeus racontait souvent, il choisit de se transformer en chien pour séduire la femme. Ils conçurent ensemble un fils que sa mère nomma Héraclebs.

Quand l'enfant fut en âge de travailler et de se battre, ses talents semi-divins devinrent rapidement légendaires. Le roi Médor entendit rapidement parler de lui et ordonna qu'on lui présente le jeune prodige. Quand il fut introduit dans son palais, il lui adressa ainsi la parole :

Le roi Médor : On m'a beaucoup parlé de toi jeune homme. Il paraît que tu possèdes des dons extraordinaires. On me dit que tu peux suivre un gibier à l'odeur sur des kilomètres et que tu peux tuer un mouton en lui broyant la gorge rien qu'avec tes dents.
Héraclebs : C'est exact, mon roi. J'ai ce don depuis ma naissance.
Le roi Médor : Tu pourrais me rendre un service, Héraclebs. Si tu arrives à trouver ce que je recherche, je ferai de toi un homme riche et respecté.
Héraclebs : Je vous remercie de cette proposition, mon seigneur, mais je ne veux pas d'argent, d'or ou de pierres précieuses. Je n'aspire qu'à mener tranquillement ma chienne de vie.
Le roi Médor : Vraiment, tu n'aimes pas la richesse ? J'ai pourtant entendu dire que tu as l'habitude de lécher tes propres bijoux. Réfléchis bien, je peux te donner tout ce que tu veux si tu trouves le musichien que je cherche depuis tant d'années.
Héraclebs : Votre offre est très généreuse, mais j'ai déjà tout ce dont je peux rêver, votre grandeur.
Le roi Médor : Nous en reparlerons quand tu auras goûté à ce qu'est la vie d'un roi. Je vais organiser un grand banquet en ton honneur. Tu seras aujourd'hui le roi de la fête, nous reprendrons cette discussion ensuite.
Héraclebs : Comme il vous plaira, majesté.

Au cours de la soirée qui s'ensuivit, les convives s'adonnèrent à tous les plaisirs que peuvent connaître les mortels et c'est encore ivre de vin et de plaisir qu'Héraclebs rencontra le roi à nouveau.

Le roi Médor : Alors jeune homme, vas-tu reconsidérer mon offre ?
Héraclebs : Par tous les dieux, oui votre magnificence ! Je pourrai m'éclater comme ça quand je voudrais si je trouve ce que vous voulez, votre splendeur ?
Le roi Médor : Exactement. Trouve pour moi le musichien et je ferai de toi l'homme le plus important sur cette île après moi.
Héraclebs : Je pars immédiatement, votre luminescence !




Héraclebs : Bon, j'ai dit que je trouverais ce truc, mais je sais pas où chercher ni à qui demander mon chemin... Ah je sais, dans toutes les tragédies grecques le chœur sert de narrateur, suffit de l'écouter.
Le chœur : Investi de sa mission, Heraclebs pars chercher la sagesse auprès de six hérons.
Héraclebs : Ha c'est pas bête oui. Mais il vit à Rome celui-là, il va me falloir un bateau.
Le chœur : Pas Cicéron : six hérons, triple buse ![7] Comme dans "une demi-douzaine d'échassiers".
Héraclebs : Euh oui bien sûr ! Je vais de ce pas à la rivière la plus proche pour les trouver... C'est bien ce que je suis supposé faire hein ?
Le chœur : Oui c'est ça. T'aurais pu lire le script abruti.
Héraclebs s'éloignant. : Pffff ça a un rôle secondaire et ça se prend pour un grand. Tu verras qui le public applaudira à la fin. Jsuis sûr que tu finiras figurant dans des pornos avec ton talent. De toutes façons je...




Il a l'air sage hein ? Alors imaginez quand il y'en a six.

Après aucune péripétie (l'île est petite et tranquille), notre héros atteint enfin les fameux hérons.

Héraclebs : Salutations, sages entre les sages. Je requiers votre attention car vous seuls pouvez m'aider dans ma quête.
Héron n°1 : Nous savons qui tu es et pourquoi tu es là
Héron n°3 : Ouais les nouvelles vont vite dans ce bled.
Héron n°6 : Quand est-ce qu'on mange ?
Héron n°5 : Tais-toi Ferdinand.
Héraclebs : Alors dites moi majestueux volatiles, où puis-je trouver le musichien que je cherche ?
Héron n°1 : Nous te le dirons si tu accomplis quelques tâches pour nous. Te sens-tu de taille ?
Héraclebs : Si je dis non cette histoire n'est pas près de finir, alors oui.
Héron n°1 : Alors voilà nos instructions : d'abord détruis le barrage que le dangereux minocastaure a construit en amont de notre rivière.
Héron n°2 : Je veux que tu ailles nous chercher les pommes d'or du jardin des Héspérides.
Héron n°3 : Ensuite, tu iras chercher le boudin d'argent de la charcuterie des Lanthanides.
Héron n°4 : Débarrasse nous du poisson-chat qui a chassé tous les poisson-souris de la région.
Héron n°5 : Je sais pas... Tiens, bats un sanglier à la course, ça devrait être marrant à voir.
Ferdinand : Quand est-ce qu'on mange ?
Héron n°5 : Hmm... Ramène quelque chose à manger pour lui.
Héron n°1 : Voilà la demi-douzaine de travaux que nous te donnons, Héraclebs. Nous attendrons ici ton retour.

Notre vaillant héros partit donc remplir sa quête. Il revint au bout de deux minutes environ.

Héron n°4 : Déjà de retour ? Tu viens juste de partir.
Héraclebs : Désolé, j'avais oublié la liste des courses... J'y retourne !




Au bout d'une journée entière, Héraclebs revint enfin auprès

Héraclebs : Me voilà de retour, fameux emplumés !
Héron n°2 : Ah c'est toi. T'as fait tout ce qu'on t'avait demandé ?
Ferdinand : Quand est-ce qu'on mange ?
Héron n°1 : Mais tu vas la fermer oui ? Bon, as-tu détruit le barrage ?
Héraclebs : Bien sûr ! Heureusement que je l'ai fait d'ailleurs, il détournait la rivière vers les écuries du père Augias. Il aurait fait une de ces têtes si j'avais pas arrangé ça.
Héron n°2 : As-tu les pommes et le boudin que nous avons demandé ?
Héraclebs : Oui bien sûr, vous en doutiez ?
Héron n°3 : On va se faire un sacré gueuleton avec ça !
Héron n°4 : Les poisson-chats sont toujours ici, pourquoi ne les as tu pas éliminés ?
Héraclebs : J'ai là ce qu'il vous faut : un poisson-chien. Gardez le bien en laisse surtout.
Héron n°4 : Parfait, ça devrait nous débarrasser des poisson-éléphants.
Héron n°5 : As-tu été plus rapide que le sanglier ?
Héraclebs : Vous verrez la course ce soir sur Eurosport, c'est à ne pas manquer.
Ferdinand : Quand est-ce qu'on mange ?
Héraclebs : Tiens, une terrine de sanglier, ça ira ?
Ferdinand : À table !
Héron n°3 : Tu as fait tout ce que nous t'avions demandé, jeune prodige. Prends le coffre que tu vois ici, il contient le musichien que tu as demandé.
Hérwin Schrödinger : Mais méfie toi. N'ouvre pas cette boîte si tu tiens à ta vie : ce musichien est peut être mort ou peut être vivant, c'est impossible à dire. Un mortel comme toi ne peut pas le savoir, seuls les dieux en sont capables.
Héraclebs : J'ai pas tout compris... OK : pas ouvrir la boîte.




C'est ainsi que le vaillant guerrier retourna au palais du roi Médor.

Héraclebs : Votre iridescence ! J'ai enfin trouvé le musichien que vous m'aviez demandé !
Le roi Médor : Est-ce possible ? Après toutes ces années ? Tu n'es pas en train de me mentir, Héraclebs ?
Héraclebs : Pas du tout, votre miroitance. Tenez, voici la boîte où il se niche.
Le roi Médor : Un coffre ? Très bien, apporte le moi. Je veux voir son contenu de plus près.

Héraclebs dépose le coffre devant le souverain.

Le roi Médor : Hmmm. Tu dis qu'il y a un musichien à l'intérieur ?
Héraclebs : Exactement, votre angioplastie. Mais il ne faut surtout pas regarder à l'intérieur. Une histoire de mort-vivant je crois. Mais vous pouvez me faire confiance ou mon nom n'est plus Hadès.
Le roi Médor : Hadès ? C'est bien ce que tu as dit ?
Héraclebs : Oui, votre rhomboïdie, je suis le fils du dieu des enfers. Personne ne vous l'avait dit ? Je crois que c'est sur mon CV pourtant.
Le roi Médor : Alors c'est toi que la prophétie annonçait ? Tu viens me tuer et prendre mon trône ! Mais c'est trop tard, j'ai le musichien et je vais m'en servir pour contrer ce destin.

Ce disant, le roi se précipite sur le coffret pour l'ouvrir.

Heraclebs : Non, votre mirobolance ! Ne faites pas ç...
Le chœur : Crie tant que tu veux Héraclebs mais le roi Médor, aveuglé par sa soif de pouvoir et sa peur de mourir a déjà levé le couvercle de la boîte. Que voit-il à l'intérieur ? Comment savoir, car il est maintenant immobile. Le musichien vient de faire une nouvelle victime et tandis que le couvercle se referme, le roi déchu se touche la poitrine comme si une flèche venait de transpercer son cœur. L'instant d'après il s'écroule tel le château de cartes qu'il est vraiment devenu et ne reste que du puissant monarque qu'une pile de cartes à jouer, toutes des as.
L'oracle : HAHA ! Je te l'avais bien dit ! Dans ta gueule Médor !
Héraclebs : J'imagine que cela fait de moi le nouveau roi de l'île de Canos. Je vais garder ce jeu d'as, je ferais bien une réussite si je m'ennuie lors de mon règne éternel.
L'oracle qui en fait un peu trop : Qui c'est qu'avait raison hein ? Tu croyais pouvoir échapper à ton destin comme un bon héros de tragédie, mais c'est moi qui ai gagné pauvre truffe !
Le chœur : Héraclebs a pris le pouvoir, tout le monde est content mais maintenant on ne saura jamais à quoi ressemble le musichien puisqu'il n'ouvrira jamais la boîte. Tout ce qu'on sait c'est que ça tient dans un boîte. C'est peut être un mouton...

Toute la vérité sur les musichiens

Il est temps pour moi de révéler la vérité. J'ai rédigé toute cette farce pour brouiller les pistes car je crains pour ma sécurité mais il faut que tout le monde sache ce qu'il en est vraiment.


La Vénus de Milo tenait originellement un musichien dans ses bras.

Car vous croyez que le musichien n'est qu'une invention de ma part n'est-ce pas ? Mais ça c'est ce qu'ils veulent vous faire croire et ils y sont arrivés incroyablement bien depuis des millénaires. Oui cela fait bien des millénaires que les musichiens sont là, tapis dans l'ombre de nos multiples civilisations, les construisant, les utilisant et les détruisant selon leur bon vouloir. Aucune trace explicite d'eux n'existe vraiment car ils brouillent leurs pistes, effaçant tout ce qui les montre de près ou de loin, réécrivant l'histoire pour que leur existence ne soit même pas soupçonnée. Rien d'étonnant que même Sacha Guitry n'ait rien à dire, lui qui a habituellement des citations toutes prêtes sur tout.


Seuls quelques indices subtils ont pu passer entre les mailles du filet et dévoilent tout sur l'horrible nature des musichiens : par exemple le "serpent" qui entraîne Adam et Ève hors du jardin d'Éden n'est rien d'autre qu'un musichien. Le dresseur de pokémons dans les dessins animés enfantins est en réalité une allégorie du musichien qui asservit l'homme, le manipule et l'utilise comme un vulgaire animal selon ses besoins. Gulliver sur l'île de Lilliput est la personnification du monstre tout puissant, mais qui peut devenir à son tour minuscule dans un monde de géant : espoir de toute l'humanité d'un jour inverser les rôles de l'opprimant et de l'opprimé.


Cependant le risque est grand car les musichiens ne renoncent devant rien pour garder leur existence et leurs complots secrets. Si nul ne sait réellement à quoi ils ressemblent et pourquoi ils cherchent à nous contrôler, il est évident que le meurtre est monnaie courante pour eux. Dans l'histoire bien des hommes ont conquis le pouvoir pour lutter contre la menace musichienne et tous ont périt irrémédiablement, de Jules César à JFK. Des histoires abracadabrantesques ont été imaginées pour embrouiller les esprits et cacher la vraie raison de la mort du président américain : le programme spatial des États-Unis avait une mission bien précise que les musichiens devaient à tout pris empêcher. Il était en effet prévu que la mission Appollo 13 -qui n'a pas eu des problèmes techniques par hasard- devait entrer en contact avec une race d'extra-terrestres autrefois eux aussi esclaves comme les humains. Ces aliens auraient pu éradiquer les musichiens mais une fois de plus, ceux-ci nous ont empêchés de nous libérer de ces chaînes que nous voyons même pas.


Ils ont tout prévu !

Mais tout espoir n'est pas perdu : si chacun est averti de l'existence de ces tyrans invisibles, nous pourrons un jour les renverser et nous débarrasser d'eux à jamais. Actuellement, des linguistes essaient en secret de déchiffrer le Manuscrit de Voynich qui n'est rien d'autre qu'un plan de guerre infaillible visant à libérer l'humanité de cette emprise. En attendant qu'ils aient fini d'élucider ce mystère il faut faire passer le mot : quand tout le monde sera au courant ils ne pourront plus rien faire. Impossible pour eux d'éliminer le population de la planète entière. Alors...


Un instant, j'entends la sirène d'une ambulance. Je crains pour ma vie.


Les urgences psychiatriques. C'est tout ce qu'ils ont trouvé pour me réduire au silence ? Mais c'est trop tard, je n'ai plus qu'à cliquer sur "Publier" et ensuite brûler mon ordinateur pour que la vérité se répande, qu'ils le veuillent ou non. Vous n'entendrez probablement plus jamais parler de moi mais n'oubliez pas, faites passer le mot, donnez le lien de cette page à tous vos contacts sur internet.

L'AVENIR DE L'HUMANITÉ EN DÉPEND !
 
Blue girl-2.png La nana aux cheveux bleus dit :
Ha en fait je m'étais trompé, c'est possible d'avoir un mot à la fois grec et latin, comme radiesthésie. Donc...



Blue girl-2.png La nana aux cheveux bleus dit :
Ben il est passé où ?



 
Blue girl-2.png La nana aux cheveux bleus dit :
Ohéééééééé !



Notes

(de musiche)

  1. Il ne parlait pas de celle du chien, malheureusement.
  2. Je ne sais pas pourquoi j'ai utilisé cet exemple. Si quelqu'un a une idée, merci de me contacter.
  3. Un fa dièse pour être précis.
  4. La galaxie ne sait pas très bien compter, ou alors il s'agit d'une singularité physique due à la présence des trous noirs. Je demanderai à Stephen Hawking la prochaine fois que je le verrai.
  5. De gamme mineure, donc.
  6. Contrairement à Midas, qui change les pots d'échappement.
  7. Ce qui pourrait faire 18 buse-hérons. Mais en fait non.
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