Louvre-Lens

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Le Louvre-Lens est une annexe du musée du Louvre de Paris, mais à Lens, un peu comme le Louvre-Abou Dabi, en plus foireux. Il servira à faire de la place dans les poubelles du Louvre (le vrai) et contribuera au développement économique de la ville (la bonne blague...). Son ouverture est prévue en 2009 2010 2012 plus tard.

Le projet "Louvre 2"

En 1990, l'administration du musée du Louvre lance un projet visant à se débarrasser des surplus chinois qui encombrent les réserves. Plusieurs idées sont proposées:

  • balancer tout le stock dans la Seine, ni vu ni connu.
  • brûler l'ensemble dans un grand feux de joie pour la Saint-Sylvestre
  • l'envoyer sur la Lune en accusant les russes de poluer le ciel
  • tout refiler à une autre ville, si possible en faisant croire que c'est un honneur, et en grattant quelques euros au passage.

Ce sera cette dernière solution qui est retenue, notamment parce qu'elle est plus économique et qu'elle promet de grands moments de rigolade en se foutant de la tronche de ceux qui vont se taper tout ce merdier.

Choix des villes

Ainsi en 1992, plusieurs villes sont sélectionnées pour accueillir les ordures oeuvres du Louvre: Marseille, Lille, Brest et Bourg-la-Reine-et-le-Roi-en-Mèmtant.

Les villes retenues
Marseille Lille Brest Bourg-la-Reine-et-le-Roi-en-Mèmtant
Localisation Dans le sud Arctique Sous la pluie Picardie profonde
Population (1990) 15 814 562 [1] 172 142 14 500 harengs 12
Superficie (km²) 4510,25 [1] 34,83 49,51 0,754
Musées déjà présents 124 [1] 9 4 0
Budget prévisionnel 254 M€

(120M€ pour le musée, 142M€ en frais annexes)

115M€ 94,5M€ 154,21€ et un jeton de caddie

Et oui, la surprise est là, Lens n'était pas retenue à l'époque, cependant, les délibérations vont changer la donne. En novembre 1993, le jury rend son avis sur les villes sélectionnées:

  • Marseille est éliminée, car d'une part, ils viennent de gagner la Ligue des champions alors on va pas tout leur filer non-plus, et d'autre part, la décision est prise à Paris. Ainsi le rapport conclut: "Marseille, Marseille, on t'enc..."
  • Lille est aussi éliminée, parce que et puis c'est tout.
  • Brest est éliminée, le climat local étant jugé "un poil trop frais et humide, on se les gèle par ici" et risquant ainsi de nuire aux objets exposés.
  • Bourg-la-Reine-et-le-Roi-en-Mèmtant est éliminée, faute de place (le musée serait plus vaste que la commune elle-même), de budget et d'accés (en été, le village est uniquement accessible via les chemins vicinaux n°1 et n°3, en hivers, c'est même pas la peine d'y penser).

La solution: Lens

Faute de candidat, le projet est en passe d'être abandonné. Mais un soir de décembre 1993, une idée lumineuse traverse la tête de Michel Lange, président de la commission "Louvre 2": pourquoi pas Lens? Tiens, c'est vrai ça, pourquoi pas Lens? La ville a en effet tout les attributs pour accueillir un "musée". En plein bassin minier, sinistrée par l'arrêt de l'exploitation du charbon, Lens se cherche un second souffle. Mieux encore, vue de Paris, le Nord-Pas-de-Calais est une terre sauvage, peuplée d'autochtones cannibales alcooliques, et l'arrivée d'un musée serait un bon moyen de civiliser ces barbares, à défaut de les christianiser (des missionaires ont essayé au XVIe siècle, en vain). En janvier 1994, la décision est prise, ce sera Lens.


1994-2006: Mise en place du projet

Le lieu

Le plan 1, dit "bourrage des trous"
Le plan 2

Le premier problème qui se pose est de trouver un emplacement pour le site: il faut un grand espace dégagé, non polué et facile d'accés. Les lensois exigent de plus que l'endroit soit à proximité du stade de foot (faut pas abuser non plus, la culture c'est bien mais le foot c'est mieux).

Deux plans sont alors proposés, avec deux approches distinctes:

  • Le premier, appelé "Plan 1", consiste à boucher tous les trous disponibles en construisant chaque aile où on peut (dans un jardin, un parc, un terrain vague, une décharge...). Celà implique que les différentes parties du bâtiment soient séparées, parfois d'une centaine de mètres, pas trés pratique...
  • Le deuxième plan, appelé "Plan 2", prévoit lui de libérer un espace suffisant pour construire tout le batîment d'un bloc. Pour celà, il faut raser un bloc HLM, une halte-garderie, un collège, une bibliothèque et un gymnase, afin d'obtenir la superficie adéquate.

Par commodité, c'est le plan 2 qui est choisi. Face à l'opposition de certains riverains, le chef de projet déclarait alors:

"Ici à Lens, la culture nous tient à coeur, et nous ferons tout ce qui est nécessaire pour que chacun puisse y avoir accés. Nous ne nous laisserons pas faire par quelques partisants de l'obsurantisme, incapables de voir l'importance culturelle de ce projet"

Encore récemment, l'ancienne ministre de la culture Christine Albanel apportait son soutient à ce choix:

"Nous avons ici un magnifique exemple de développement culturel open-source des régions du tiers-monde [...] et je pense que quand ces gens découvriront les miracles de l'électricité, du téléphone et de l'internet, ils seront de farouches partisants de l'Hadopi"

L'architecture

Une fois l'emplacement trouvé, un concours est ouvert pour sélectionner les architectes du projets. De nombreux candidats se lancent dans l'aventure, espérant ainsi laisser leur nom dans l'histoire de la ville de Lens, à côté des fameux Sam-Eugène Tom Ambre et plus récemment Gérard Menvussa. Le cahier des charges impliquait un certain nombre de contraintes:

  • espaces pub pour le Racing Club de Lens
  • espaces buvette
  • espaces pub pour les sponsors
  • espaces bar
  • espaces pub pour la ville de Lens
  • espaces bistro
  • un peu de place pour accrocher une ou deux breloques aux murs (c'est un musée tout de même)

Le financement

Ne parlons pas questions qui fachent, c'est l'aspect culturel et architectural qui prime dans ce genre de projet. La question bugdetaire vient ensuite. Donc pour faire simple, disons que l'argent doit être quelque part, mais on ne sait pas encore où.

2006-un jour prochain: Construction

Bon aller, on va quand même parler argent, car pour une fois, la municipalité n'a pas appliqué le principe de "construire avant, payer après" et cela pose un petit problème pour l'avancée des travaux. Ceux-ci, qui auraient du s'achever en 2008, commenceront probablement en fin 2009, ou début 2010, enfin pas plus tard que 2011, au pire 2012.

Les oeuvres exposées

Une fois "fini", l'annexe accueillera des oeuvres inédites, comprenez par là toutes celles qu'on a jamais voulu montrer au Louvre et qui sont absolument sans intéret. Mais on pourra aussi espérer voir quelques chefs-d'oeuvre venu se perdre à Lens:


Références

  1. 1,0 1,1 et 1,2 Les données sont fournies par les municipalités d'où quelques variations possibles avec la réalité.
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