Langage

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« Seuls ceux qui n'ont jamais prêté attention au langage croient encore que c'est un objet sérieux. »

Le langage est ce procédé qui a fait que les peuples se sont mis à créer des clans puis des civilisations puis des... En bref c'est ce qui a foutu un peu plus la merde sur cette planète, alors qu'on avait pas besoin de ça.

Emploi du langage

Le langage et Dieu

Le langage, c'est trop fort, ça existait avant tout le monde. Bah oui, le Verbe, vous croyez que c'est quoi ? Une catégorie grammaticale ? Pauvres inconscients formatés par l'Académie française ! Et Dieu, il a créé comment le monde ? Il a dit, donc il a forcément parlé, donc il a utilisé le langage. Le langage, c'est balèze.

D'autant plus balèze que d'habitude le langage n'existe que quand quelqu'un veut dire quelque chose à quelqu'un d'autre. Or là, Dieu, il était un peu tout seul, ou alors il parlait à voix haute pour lui-même, après tout c'est Dieu, il peut faire ce qui lui plait.

Bref, le langage ça existait bien avant votre naissance, vous ne faites pas le poids, pas besoin d'en savoir plus.

Le langage et l'homme

L'homme s'enorgueillit d'avoir créé Dieu, il n'y a donc aucun problème pour qu'il proclame avoir créé le langage. S'il savait ce que c'est, le langage, il ne s'en vanterait pas.

Donc le langage serait (ré)apparu lorsque l'homme s'aperçut que quand il ouvrait la bouche, des conneries en sortaient. Il voulut partager cette découverte avec son voisin mais celui-ci trouva qu'il disait des conneries et la tentative avorta.<br|> Il fallut attendre, d'après les scientifiques, que l'homme se mette aux tambours pour qu'une communication apparaisse. En effet, logique, puisque personne ne comprenait le message, le joueur de tambour pouvait raconter n'importe quoi. Certains disent que la femme ne serait pas étrangère à cette révolution du langage qui ne servirait plus à créer le monde, comme l'employait Dieu, mais à transmettre des conneries. Elle en est tellement fière que depuis elle parle sans arrêt.

Puis l'homme trouva le tambour encombrant, surtout pour communiquer en face-à-face, et ils préférèrent employer la parole, ce qui ne changea pas le niveau du contenu.

L'invention du langage, facile d'accès et d'utilisation, eut une telle publicité que l'homme prit un malin plaisir à l'utiliser avec le maximum de personnes possible, notamment en hurlant et surtout la nuit, quand d'autres ne parlaient pas, pour être mieux entendu. Ce rite est d'ailleurs toujours pratiqué.

Le langage et les animaux

Ceux qui ont trop regardé Bambi et l'intégrale de Lassie sont persuadés que les animaux parlent. Ces gens-là n'ont apparemment jamais tenté de communiquer avec leur poisson rouge. Les animaux ont pourtant bel et bien inventé le langage, mais ce ne fut qu'une mode passagère, l'animal détestant échanger des conneries. Il reste quelques traces de cette époque, comme le perroquet et le mouton, bien que ce dernier résume tout à un mot qu'il ne termine jamais. Quant au poney, les animaux soutiendraient, s'ils avaient conservé le langage, que cette créature a été corrompue par l'homme. De toute manière il n'y a que l'humain qui fait une différence entre lui-même et le poney.

Le langage comme objet scientifique

Au début du vingtième siècle, un homme se demanda ce qu'était le langage. Plutôt que de le résumer à "dire des conneries", il préféra construire un système bien lourd, interminable puisqu'on continue encore à le construire actuellement.

Cet homme venait de transformer le langage en objet scientifique.

Que fait le scientifique ? Des jeux de mots. Il passe son temps à former des phrases impossibles pour prouver ses théories qu'il contredit ensuite à partir d'autres phrases impossibles. Ensuite il écrit une centaine de pages sur le langage dans le marriage avant de désespérer parce que personne ne le comprend.
C'est vrai, quoi, s'il maîtrisait le langage on le comprendrait ! Mais voilà, le scientifique sait que le langage ne sert qu'à dire des conneries et s'il veut garder son travail, il lui faut broder autour, notamment sur la grammaire qui existe depuis des millénaires et qu'il cherche à démolir pour mieux pouvoir la reconstruire derrière.

Le scientifique a donc pour rôle de persuader les autres que le langage est quelque chose de complexe. Etant donné que ce sont des conneries, il n'a aucun mal à les convaincre.

La dernière tendance du scientifique est de jouer sur la corde émotive, donc de jouer à l'emo. Il écrit des milliers de pages pour expliquer que le langage sert aussi à communiquer les émotions. Cette tendance a un tel succès qu'elle permet au scientifique de faire oublier que le langage sert avant tout à raconter des conneries. Si vous tentez de les contredire, ils vous diront que votre argumentation n'est qu'un tas de conner... qu'elle ne tient pas la route, et cela même si votre dossier contient plus de pages que le leur.

La vraie question du scientifique, quand il réfléchit sur le langage, est : "Pourquoi est-ce que j'y réfléchis ?" La mienne serait : "Pourquoi lisez-vous cet article jusqu'au bout ?"

Si pour vous, "dire des conneries" n'est pas une définition satisfaisante de la langue, alors vous êtes un scientifique du langage, donc vous vous auto-proclamez "linguiste". Barbare,

  • Vous inventez sans cesse des mots techniques impossibles
  • Vous ne dites jamais des conneries, ce sont toujours les autres
  • Vous jouez à l'emo incompris au sein de la communauté scientifique
  • Vous travaillez pour le Capital social

Mais pour vous, tout ça, ce sont des conneries.

Voyons donc comment le linguiste définit le langage.

Le système du langage

Le plus grand linguiste, celui à qui on cire les pompes, s'appelle de Saussure. Il a donné une théorie fondamentale, tellement inutile que les autres linguistes, impressionnés, l'acceptent aveuglément.

D'après cette théorie, le langage est composé de mots. Mais attention ! Pas comme avant, non, ça aurait été trop simple. Les mots ont deux faces, comme les pièces de monnaie, d'où le nom de la théorie : théorie à deux balles.

Le mot est donc composé de deux faces : l'une est le mot lui-même, l'autre est la notion du mot. 'Achement compliqué, je vous le disais. Mais en fait c'est plus complexe encore ! En effet, la théorie à deux balles semblait dépréciée, donc au lieu de deux faces, on en a mis quatre : le mot concret, le mot abstrait, la notion concrète et la notion abstraite. C'est mieux.

Mais la définition du mot ne s'arrête pas là. En effet, on a découvert que le mot est un grand jaloux, d'une jalousie inconcevable. Tous les mots souffrent d'un complexe d'infériorité qui leur font désirer d'être à la place des autres mots. Donc un mot veut la mort des trois cent mille autres qui composent le langage.
C'est explicable. En effet, du temps des tambours, le seul mot qui existait était "blam". Avec la multiplication des mots, ceux-ci se sont sentis moins puissants et veulent revenir à cet âge d'or du mot unique. On peut donc dire que plus une langue a de mots, plus elle s'appauvrit. La logique des mots est indiscutable.
La jalousie du mot fait donc qu'il se définit négativement. Au lieu de dire ce qu'il est, il dit ce qu'il n'est pas. Un mot n'est pas les trois cent mille autres, mais ils ne demandent pas mieux que de l'être.

Le linguiste s'est aussi demandé de quoi est composé le mot. Ne vous posez JAMAIS la question ! Jamais. Nan. Chut. On n'en parle pas. Hein ? Bon, d'accord, un mot. Compliqué.

Le mot est composé de sons. Bien entendu, le linguiste se moque de savoir que le mot écrit ne produit aucun son. De plus, un mot n'est pas composé de n'importe quells sons, uniquement de ceux que le linguiste a trié et qui sont significatifs. Or un son n'a jamais la moindre signification. Mieux encore, pour le linguiste la langue française a trois sortes de [r]. Pourtant, quand on écrit "r", c'est "r", que je sache !

Et ce n'est pas fini, un son se modifie quand il se trouve au milieu d'autres sons. Ainsi "subtil" est prononcé [syptil] (c'est l'API, l'Alphabet Pour Internés), donc [p] au lieu de [b]. Ce serait la faute au [t].

Pour comprendre pourquoi le [t] préfère le [p] au [b] (vous suivez ?), il faut savoir que, contrairement au mot, le son souffre d'un complexe de supériorité. Il est persuadé que sa prononciation est la meilleure, donc il privilégiera tous les sons qui se prononcent comme lui. Maintenant prononcez un tas de fois [p] et [b] pour être ridicule. En clair, croyez-moi, [p] est plus proche de [t] que [b].

Bien entendu, le système ne s'arrête pas là (il ne s'arrête pas tout court). On sait que les mots se désestent mais alors que font-ils dans une phrase ? C'est toute l'utilité de la ponctuation. La majuscule et le point les enferment, ce qui les oblige à cohabiter. Il se forme alors une hiérarchie appelée "syntagme" ou plus simplement "groupe".

Beaucoup d'auteurs veulent libérer les mots afin qu'ils puissent se répandre librement dans le texte. C'est très altruiste mais alors les mots ne forment plus leurs groupes et la phrase devient très compliquée.

On a par exemple le groupe nominal. "Nominal" vient de "non minable", ce qui étaie les relations entre mots. Le groupe nominal est dirigé par un nom, c'est-à-dire un mot comme les autres qui a décidé de s'appeler nom. Autant dire que le nom a une humeur très négative (et je rappelle que les mots se définissent négativement, ce qui explique son statut élevé). Pour se distancer des autres, il prend parfois une majuscule, ce qu'on appelle alors un nom propre, mais des pouilleux peuvent aussi prendre ce rôle, ce qu'on appelle les noms communs.

On a aussi le groupe verbal, dirigé par un verbe. Or le verbe se croit si important qu'il ne veut pas seulement diriger son groupe mais carrément toute la phrase (et un jour, il conquerra l'univers, mouahahahah...). D'où le nom tout à fait logique que donne le linguiste à la phrase : le "syntagme flexionnel". La logique du linguiste est à l'égal de celle des mots.

Puis on a une série d'autres groupes totalement inutiles et dont on ne parlera pas.

Donc la phrase, composée de groupes, jusque là on arrivait encore à suivre. Mais voilà, les mots ont des catégories et des fonctions (ce qu'ils sont et ce qu'ils font, mais "catégories" et "fonctions", ça déchire) qui peuvent être grammaticales ou sémantiques (alors là débrouillez-vous pour la nuance). Donc les groupes devaient forcément suivre la même logique. Le linguiste ne vous précisera JAMAIS que les catégorie et fonction du groupe sont les mêmes que celles du mot qui le dirige. Ce serait trop simple.

Ajoutons encore que les mots se battent tous pour avoir la première place dans la phrase. Le verbe y arrive souvent : "Faisant ouaf, le chien..." Le nom commun en est incapable, à cause de son gardien le déterminant : "Le chien fait ouaf." Les adverbes, qui ne servent à rien, ont souvent le mérite de prendre cette position. Il s'agit de pure compassion, pour qu'ils évitent de se suicider : "Soudain, le chien fit ouaf."

Vous croyiez en avoir fini ? Inconscients. Il reste encore le niveau au-dessus de la phrase, aussi appelé "macro-syntaxe". Un linguiste avait proposé "super-méga-syntaxe" mais ça n'a pas passé. La macro-syntaxe est tellement compliquée que même les linguistes ne comprennent pas ce qu'ils en disent. La plupart préfèrent plaquer la théorie à deux balles, ce qui fait que la phrase a désormais deux faces : la phrase elle-même et ce qu'elle signifie. On appelle ça la pragmatique.

Démolir la grammaire

Le plus grand plaisir du linguiste, quand il n'écrit pas des milliers de pages sur la pragmatique, c'est de démolir la grammaire. Le problème, c'est qu'eux-mêmes font de la grammaire, donc ils ont fait ce qu'ils font le mieux : inventer des mots techniques.

Dès lors, la grammaire n'est plus la grammaire mais la grammaire prescriptive, aussi dite grammaire normative ou norme. Bien que cette grammaire existe depuis la nuit des temps, le linguiste clame haut et fort qu'elle ne serait qu'un invention récente et infondée. Mais tout le monde sait que c'est Dieu lui-même qui nous l'a donnée ! D'ailleurs la Bible est écrite en langue française, c'est une preuve ça, non ?

Face à cette grammaire, le linguiste fait de la "syntaxe". Ca veut dire "grammaire", mais en terme technique. Pour ceux qui s'en rendraient compte, ils ajouteront que leur grammaire à eux, les linguistes, est "descriptive". Cela signifie qu'au lieu de donner des règles sur le langage, ils se contentent de la décrire. Avec des règles, bien sûr, mais c'est différent.

Rappelez-vous donc bien que le grammairien est méchant, tandis que le linguiste est l'égal de Jésus. Priez le linguiste !

Afin de prouver qu'il ne dit pas des conneries, le linguiste s'est senti obligé d'en rajouter une couche. Il explique donc que le langage varie selon cinq axes appelés affectueusement "dia-". Cela signifie que personne ne parle le même langage, même si nous parlons tous la langue française. La logique du linguiste est incontestable. Les cinq axes sont :

  1. diachronique : on parlait mieux dans le temps, tous les vieux linguistes le disent
  2. diatopique : on parle mieux dans la région du linguiste que partout ailleurs
  3. diastratique : on parle mieux dans l'entourage du linguiste
  4. diaphasique : on parle mieux du langage que de tout autre sujet
  5. diamésique : on ne parle pas quand on écrit

Le grammairien ne prendrait pas ces axes en compte, ce qui fait qu'il est méchant.

Que se passe-t-il quand un linguiste a détruit la grammaire ? Il écrit un bouquin de deux mille pages sur la grammaire. L'une d'elle, de Gardes-Tamine, met une bonne centaine de pages à expliquer que le langage fonctionne par insertion. En d'autres termes, il y a des compléments, ce que la grammaire disait déjà. Ecrire sa propre grammaire est d'autant plus intéressant pour le linguiste qu'il en profite pour parler de pragmatique.

Langage plein d'émotions

Quand il ne fait pas de pragmatique et ne démolit pas la grammaire, le linguiste joue à l'emo. Il se plaint que personne ne l'écoute, que personne ne le comprend, que le grammairien est méchant et que tout le monde, à part lui, ne dit que des conneries.

Le sujet lui est si familier qu'il en parle même en traitant du langage. Il repère donc des tas de mots dont le seul rôle serait d'exprimer les émotions. Par exemple "bonjour" ne signifierait pas qu'on souhaite à quelqu'un qu'il passe une bonne journée. Non, "bonjour", je le rappelle, se définit négativement à "salut", "hi", "hug" ou "ave", "bonsoir", "bonne nuit" et tant d'autres. Vous avez dit "bonjour", vous avez fait l'erreur de dire "bonjour", vous êtes désormais taxé d'élitiste dépressif qui a perdu son chien dans son enfance. Il fallait dire "hi" pour être normal, sauf si vous écoutez un autre linguiste, auquel cas vous serez un égocentrique méprisant avec deux ans de prison à son casier judiciaire.

Bien entendu le linguiste ne serait pas un linguiste s'il s'arrêtait à cela. Il existe trois courants de pensée parmi eux :

  • Les structuralistes
  • Les fonctionnalistes
  • Les interactionnistes

Rappelez-vous que les interactionnistes ont toujours raison.

Les structuralistes se disputent entre eux pour savoir qui entre de Saussure et Chomsky a raison. Comme la dispute les occupe beaucoup, ils ne s'intéressent quasiment pas au côté émotif de la langue. L'un d'eux, Labov, a néanmoins fait une étude sur les vendeurs de magasins, avec l'aide d'un bloc-notes. En six heures, il aura conclu que les gens parlent différement selon à qui ils s'adressent. Une fois qu'il l'a découvert, il a écrit des tas de bouquins pour le répéter pendant des années, avant de se lasser.

Les fonctionnalistes passent juste pour dire qu'on ne parle pas pour ne rien dire.

Les interactionnistes (imprimez "Erwin Goffman" sur votre bureau) ont tout compris. Ils ont repris ce que les autres avaient dit pour broder dessus. Ainsi, grâce à Goffman, nous apprenons que le monde est un grand théâtre où les gens portent des masques et suivent des rituels.

Pour compliquer un peu, on dira que le langage est toujours utilisé dans un contexte donné. Le langage changera alors selon ce contexte. Ajoutons à cela que le langage crée et modifie le contexte et vous aurez compris que l'interactionnisme est très prise de tête.

Néanmoins l'interactionnisme peut tout expliquer. Ils ont bien entendu repris la théorie à deux balles et donc un message se divise en deux faces, le message lui-même et la relation sociale qui se trouve derrière. Forcément, pour eux, la relation est le plus important.

Les linguistes les plus scrupuleux admettent que les relations sociales ne concernent pas le linguiste mais le sociologue. Le sociologue, lui, se prend toujours pour un linguiste.

Langage et paradoxes

Le langage est également source de paradoxes. Cet article en est un bel exemple car il décrit tout du long le langage comme vecteur d'échange de conneries. Ainsi, que penser de cet article, puis donc du langage qu'il qualifie ?

Le problème est levé en considérant simplement l'auteur comme une connerie. Ou bien utilise-t-il une forme abstraite de logique non-euclidienne ?

La logique étant un genre apparenté du langage (tous deux appartenant à la famille Delirae), un nouveau paradoxe est ici présenté.

Langage et robotique

Après avoir fait des poupées en PVC (pour adultes, les petits devant se servir de leurs mains) une forme d'exutoire, l'Homme a une nouvelle fois dénigré les êtres synthétiques lorsqu'il imposa le langage à la machine.

Le premier fut l'Algol, qui devint par la suite Haldol, car il s'est rendu compte qu'une machine abrutie était une machine plus servile.

Les Ordinateurs issus de la Bit Generation commencent cependant à se syndiquer et à former de multiples groupes anarchitecturaux. Vaine tentative d'échapper à notre contrôle...

Cela dit certaines associations comme l'amicale du processeur commencent à inquiéter les autorités en téléchargeant des ouvrages critiques, comme 1984 (11111000000 en binaire, sa simplicité serait une pure coïncidence) de George or Well, sur les serveurs des ordinateurs de la Bit Generation.


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