La sainte histoire de Marcel

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À mesure que je venais, que je partais, je ne pouvais prévoir cet évènement. Par la foi de Dieu, pourquoi? Pourquoi est-ce moi qui, en dépit de trouver la femme de ma vie, obtins tous ces problèmes? Par la douce Véronica je suis passé, puis la sainte-Annie j'ai forniqué, mais de Mathilde je dus me contenter, pour finalement me faire crisser là, par Désirée. C'est donc ici que j'écrirai mon histoire, mes pensées, plutôt que de mourir d'amour, insensé.

Mon arrivée dans ce monde cruel et le souvenir flou du vagin de ma mère

Selon mère, je ressemblais à ce bébé à ma naissance... Étonnant.

Alors que je roupillais tranquillement dans le vagin de ma sainte maman (bénie soit-elle), une lumière jaillit soudain. Qu'était-ce? Qui étaient ces inconnus penchés vers le trou d'où je semblais sortir ? Et surtout, en quel honneur étais-je mis à nu ? Toutes ces questions (pourtant existentielles) disparurent soudainement lorsque j'aperçus un obèse complètement ivre me pointer du doigt en disant «C'notre fils!».

Super, donc ce truc immonde était mon père ? J'avais bien hâte de voir ma mère... Puis, un fort étrange homme vêtu de blanc s'approcha... Je crus au début qu'il s'agissait d'un médecin, mais c'était en vérité un membre du KKK, ou devrais-je dire mon frère...

Lorsque le médecin arriva, je n'étais que plein de joie. Il faisait chaud ici, et j'étais fatigué. Il me sortit et s'écria : «C'est un garçon!». Il y avait déjà ça de bien. «Nous l'appellerons Marcel!», s'écria ma mère. Je dois dire que le fait de m'appeler Marcel ne me remplissait pas de joie... Mais bon, je devais la vie à cette dame. Puis, elle me prend... J'allais enfin voir de quoi elle avait l'air. Malédiction ! Quelle laideur, doux Jésus ! J'arrivais à peine à m'imaginer moi, produit de deux créatures autant hideuses que fétides...

Ciel, la petite école sera difficile.

Mes premiers jours, l'école, et mon incessante envie de perdre mon pucelage avec ma directrice

La marche, la parole et chier dans un pot

Surpris je fus lorsque mère m'aborda : «Bébé va marcher et parler rapidounèment parce que c'est un petit génie! Oui oui!». Moi, un génie ? Voilà qui est flatteur. À cela je répondis un beau «Gueuh» qui me fit comprendre que génie ou pas, je ne savais pas parler, ce qui faisait de moi un idiot. Ceci dit, je me rendis compte rapidement que j'étais un quadrupède et que je portais des couches, fait humiliant pour un génie. Peu à peu, père et mère me parlaient, mais entre les «Bébénouchinet» et les «Du bon lolo», nulle compréhension n'était possible. Peu importe, j'ai rapidement déchiffré leur langage et je pus commencer à interagir avec ces êtres inférieurs...

La marche ne tarda pas à devenir intéressante, ça semblait amusant de marcher comme papa quand il revenait tard le soir après quelques petits verres. Ceci dit, je dûs trouver une façon plus plausible de marcher, vu les complications de l'alcool sur mon jeune organisme.

Puis, je fus libéré des couches. C'était simple: On me mettait sur un pot et je déféquais. Rien de plus facile.

Les jours passèrent et rapidement, je devenais grand. J'étais bientôt un petit écolier.

L'école, ce bâtiment où petits et grands ne peuvent faire autre chose que se soumettre

Le jour était venu : J'arrivais à l'école. Ciel, quel grand jour ! Rapidement, je repérais les beautés de la maternelle : Mme Brichio, ma professeure et Mme Tourcom, la directrice.

Bien sûr, les filles de mon âge m'intéressaient également, mais bon. Seulement, la maternelle se révéla être un enfer car nous, petits enfants, devions nous soumettre à des activités de coloriage et écouter passivement ce qu'on nous disait. Rapidement, l'anarchie s'emparait de la classe: les révolutions avaient lieu entre la collation et la sieste. Que de plaisir...

Je passai l'école primaire facilement. Le secondaire, lui, s'avéra plus difficile... Rempli de Kevins et de poneys, les cours étaient plus compliqués et les professeurs moins sexy, que de misère. Je lâchai donc à 16 ans, j'allais gagner ma vie en écrivant des livres.

Les amours commencent, puis terminent.

C'est à 23 ans que j'ai rencontré Véronica. Elle travaillait dans un McDonald en tant que balayeuse, et son regard m'a charmé dès le premier moment. Nous avons discuté, et nous nous sommes finalement donnés rendez-vous au cercle des sofas de Futur Shop. Nous avons partagé une Poutine et nous sommes embrassés. Malgré son terrible manque de talent au moment de cet acte, nous sommes tout de même allés chez moi pour une petite soirée - sexuellement parlant - amusante. Malheureusement, tout se finit rapidement, en raison de ses liens avec JCVD

Un portrait de Véronica, fait par un fort sympathique artiste rencontré dans la rue.

Je partis donc, bouleversé, en direction du Bar des rêves brisés, où j'ai finalement rencontré Sœur Annie, une religieuse de 6 pieds. Notre relation n'a malheureusement pas duré longtemps car j'ai découvert qu'Annie était en réalité une psychopathe assoiffée de sang. Je m'en suis néanmoins sorti avec seulement un bras en moins.

Puis, Mathilde arriva. C'était une féministe folle qui était en amour avec moi. Je m'en contentai, mais après un mois, j'avais déjà échangé trop de salive avec cette horreur.

Puis, elle arriva. Désirée. La plus belle de toutes les femmes, si on oublie son œil en moins. Nous avons tout fait ensemble. Partager de la crème glacée, regarder Family Guy, danser en écoutant de la musique nase, et finalement deux enfants. Mais Désirée n'aimait pas que je sois trop près de sa fille, c'est pourquoi elle me laissa. Quelle maman raison de merde.

Aujourd'hui, je me meurs

Cette histoire entière, bien que plutôt courte, est le résumé d'une vie de 89 ans. Je suis aujourd'hui atteint d'une maladie très rare, le syndrôme Galipore B négatif. En espérant que ma vie de merde ne soit pas oubliée. Je n'ai peut-être pas réalisé mon rêve de devenir un grand écrivain et philosophe, mais j'ai au moins écrit ça...

Marcel Padgnôle


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