L'étranger

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« Aujourd'hui je suis morte, ou peut-être hier je sais pas. J'ai même pas reçu de télégramme de l'asile. Cela ne veut rien dire. C'était peut-être hier. »
~ La mère de Meursault à propos de ses doutes


Le livre en question dans sa nouvelle édition. On reconnait bien l'exacte description physique de Meursault représenté sur le dessin devant la mer elle aussi très reconnaissable.

Roman absurde, L'étranger est une œuvre majeure de Camus relatant les mésaventures de Meursault. La particularité de ce livre, si l'on excepte la personnalité de Meursault comparable à celle d'une chaussette, est de ne pas bouger. Bien sûr, le livre ne doit pas bouger, sinon on pourrait pas le lire, mais celui-là il bouge pas ... non vraiment pas !

Ainsi, dans le début du livre, il n'y pas d'action, en fait, il commence à y en avoir au bout d'un moment. Mais au bout d'un long moment. Et pour ce, il faut un mort ! Oui, il faut qu'il tue quelqu'un pour qu'on ait quelque chose qui se passe dans ce bouquin ! Et c'est à ce moment là qu'on se rend compte du message que veut faire passer le livre, oui, pour avoir de l'action dans sa vie, il faut tuer quelqu'un. Mais sauf que tuer quelqu'un, c'est pas accepté par la loi. Donc il faut tuer quelque chose dont la loi se fiche pour l'instant. Et c'est là qu'on en arrive à penser à l'animal, oui un animal à tuer ! Et à quoi pense-t-on, alors ? Un animal, un animal ... Mais oui ! Mon chat !

Hé oui ! Ce roman n'était en fait qu'un message subliminal visant à nous faire assassiner nos chats.

Étonnant, non ?

Présentation

Tout d'abord, il est courant de faire une petite présentation de l'œuvre. Le roman se décompose en deux parties, bien qu'on sache aujourd"hui que leurs noms ont été honteusement plagié du "Grand Meaulnes" d'Alain Fournier, qui avait nommé deux de ses trois parties de la même façon :

  • Première partie
  • Deuxième partie

La première se décompose en six chapitres distincts :

  • I
  • II
  • III
  • IV
  • V
  • VI

et la deuxième en cinq chapitres ayant des noms tout aussi originaux que la première partie :

  • I
  • II
  • III
  • IV
  • V (Et après, il meurt)

Toute l'intrigue se déroule en Algérie. À cet époque, elle était encore Française. On peut facilement faire une petite description rapide de l'endroit. Là-bas, il fait chaud, il fait beau, le soleil brille beaucoup, la mer est pas loin toujours à disposition, elle est complètement bleue comme le ciel, et enfin détail très important, les cadavres ne sont jamais gardés plus d'une journée dans les chambres funéraires.

Pour ce qui est de l'énonciation, l'histoire nous est rapportée à la première personne. Le récit, lui, ne contient que des verbes d'action ou un peu d'état. Et c'est là que tout le mécanisme Camusien se met en place : comment faire un livre sans aucune action, tout en ne mettant que des verbes de ce genre ? La littérature est belle !

Si si, Meursault aime beaucoup le café au lait

Cependant, ne soyons pas trop hypocrites avec ce livre, nous pouvons également voir apparaître des verbes comme "aimer" exprimant un sentiment fort, telle cette phrase :


J'aime beaucoup le café au lait.

Et d'un coup, le livre reprend toute son humanité.

Nous vous proposons donc maintenant, une description exhaustivement lacunaire du livre en trois grandes phases très apparentes lorsqu'on lit attentivement le livre : Le début, Le milieu, La fin. Chaque phase contient son mort à elle et pas aux autres. Cependant, nous appellerons "la fin", "Le procès", car à la fin, il y a un procès.

Le début

Premier petit malheur

Tout d'abord, l'histoire commence bien, sa mère meurt. Visualisez bien la scène, nous avons Meursault, il est tranquillement dans son appartement à regarder par la fenêtre. Et là il se rend compte qu'il a reçu un télégramme ! Oui, un télégramme, on avait pas internet à cette époque. Quoique, on peut facilement remplacer le télégramme par internet.

Recommençons, nous avons M. il est dans son appartement, il surfe sur Facebook avec son nouvel ordinateur portable pour voir s'il a de nouveaux amis, bien qu'il s'en fiche complètement d'avoir des amis ou non, comme toutes les personnes qui s'inscrivent sur Facebook d'ailleurs, et là d'un coup, que reçoit-il ? Un mail de l'asile de sa mère !

"Votre mère est décédée, l'enterrement est demain. Mes sentiments distingués."

Imaginez-vous, vous êtes tranquillement là en croyant que votre mère est encore vivante, et c'est alors que vous recevez quelque chose vous disant froidement qu'elle est morte ? Non, c'est trop horrible, c'est la chose la plus effroyable qui puisse vous arriver ! Vous comprenez tout ce que ressent ce personnage ? Sa réaction ne se fait donc pas attendre :

Mince

Bon, c'est un peu juste pour un début, mais il ne se rend pas encore compte de la situation, oui, mais peu à peu il commence à comprendre, se remémore tout ce qui s'est passé dernièrement et réfléchit, réfléchit à toute la gravité de la chose :

Attendez, avec cette modernisation, cela veut dire que l'Algérie est indépendante et que je suis vraiment un étranger dans ce pays, ça enlève tout l'intérêt au livre.

Oui, c'est très grave ça, revenons en arrière dans le temps si tu veux. Bon, vous voyez qu'il ne se rend toujours pas compte de ce qui se passe. Une petite analyse de l'oeuvre nous fait comprendre que c'est le choc de la situation qui le rend aveugle, un déni commence à apparaître, il ne veux pas croire que sa mère est morte !

Si, si, je sais, ma mère est morte, oui j'ai compris.

Alors pourquoi tu pleures pas connard !!!!!!!!

Passage inédit

Camus a choisi de faire comme dit précédemment. Enfin... Pas tout à fait, mais il a l'habitude de faire des contorsions dans sa tombe. Cependant, au début, il voulait tout faire en dialogue, voici un fragment de ses manuscrits :


- M. ?

- Oui K. ?

- Ta mère est morte aujourd'hui.

- Mince

- Ta maison vient de brûler, je l'ai vu en passant

- D'accord

- Et on m'a dit que t'avais un cancer.

- Ah ?

- Tu a été licencié aussi.

- Pwned, bon c'est pas le tout mais je vais au restaurant, c'est moule-frite ce soir.

Mais malheureusement, sur place, il n'y avait plus que des spaghettis !

C'est pas encore authentifié, mais on reconnait déjà bien le style.

L'enterrement

Si l'on avait pu me dire qu'il existait un livre traitant de ce sujet pendant aussi longtemps ! En effet, l'auteur a traité de l'enterrement de la mère de Meursault pendant 20 pages.

Pourtant un enterrement c'est rapide, on met le cadavre dans sa boîte, puis dans le trou et basta ! Si on veut on peut ne pas venir, on prétexte une maladie et puis zut. Qu'est-ce que c'est ces gens tel Meursault qui s'obligent à aller assister à ces enterrements, pourquoi d'ailleurs ? Pour aller voir des vieux qui n'arrêtent pas de chialer et qui s'évanouissent pour un rien ?

Je trouve ce passage vraiment choquant ! C'est une honte pour la morale contemporaine. Et je n'ai rien d'autre à ajouter.

Et puis...

Et puis, après l'enterrement il rentre chez lui et il dort, après il se lève, il décide d'aller se baigner, il prend le tram, et va à l'établissement des bains du port...

...Pour l'instant, tout se passe de manière complètement banale, mais ça, en fait c'est fait exprès, de façon à vous tromper, car vous n'imaginez absolument pas tout ce qui va lui arriver plus tard. Et oui ! Que va-t-il se passer dans les bains du port ? Le suspense s'installe légèrement...

...

Mais c'est alors que, lorsqu'il mit son pied dans l'eau lentement. Il remarqua avec stupéfaction que l'eau était trop froide ! Inacceptable ! mais il ne se plaignit pas. Il était trop poli pour cela. Comprenez qu'il faut tout pardonner à tout le monde. Donc il pouvait continuer ses grandes aventures dans le bain du port. Il y avait beaucoup de monde, il ne manqua pas de le remarquer de son œil affûté.

Il nageait, il nageait... Et là, d'un coup, d'un éclair, sans qu'une seconde ne puisse passer, il eut une envie spontanée de plonger. En effet, il avait oublié dans son formidable élan qu'il y avait un plongeoir !

Ah oui, je l'avais pas vu celui-là

À qui le dis-tu ! Et cela changea tout le cours de l'histoire, nous qui pensions tranquillement qu'il allait continuer de nager, et bien, non ! Le destin en avait décidé autrement. Il plongea donc héroïquement, comme si on lui aurait donné une mission à accomplir ! On imagine qu'il réussit à impressionner tout le monde avec cet extraordinaire spectacle digne d'un champion !

Tiens, j'ai vu une ancienne dactylo de mon bureau.

Mais passons cela. Marie n'a que peu d'importance face aux derniers événements, nous ne pouvons tout de même pas raconter tous les détails. Cela pourrait ennuyer les gens.

Balcon

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Faites attention !
Beaucoup d'éléments cités dans ce paragraphe révèlent toute l'intrigue du livre, veuillez bien sûr mettre une grosse patate dans sa gueule à l'auteur quand vous le verrez pour tous ces moments de surprise que vous allez rater par sa faute.


Maintenant passons un peu les pages, nous sommes le lendemain, on est dimanche, comme tout le monde, il sait pas quoi faire le dimanche. Il décide donc d'aller regarder par le balcon. Cela annonce déjà plein de nouvelles aventures trépidantes !

Il regarde donc par le balcon, là il voit la rue et commence à faire une action qu'aucun n'aurait eu l'intelligence d'imaginer possible : Il apporta une chaise pour être plus à l'aise. Après cela, il regarde avec passion le ciel.

On sent bien que ce n'est pas assez, après avoir regarder pendant quelques heures le ciel, on en est lassé. Donc d'un coup, il décida de ...


Veuillez faire attention ! Ce qui suit peut vous faire tout gâcher le livre quand vous le lirez.


... Regarder les tramways !

Raymond

Passons encore quelques pages et arrêtons-nous dans notre lecture à un passage clé : la rencontre avec Raymond. Je passe quelques passages, mais bon, Salamano qui bat son chien ... rien de vraiment très important.

Raymond et Meursault ont vraiment quasiment tout ce qui faut en commun pour se rencontrer : ils sont voisins. Cela se passe donc comme cela, nous avons d'abord Raymond Sintès :

C'est moi !

Et Meursault :

Boarf

D'abord Raymond enclenche la discussion dans l'escalier, avec du boudin. Mais qui peut refuser du boudin ?

Non merci.

Ah non ! C'est pas comme ça que ça se passe dans le bouquin ! Tu vas pas tout casser l'effet comme ça, merde ! Donc Meursault accepte la proposition et rentre dans l'appartement de Raymond pour manger du boudin. Là, celui-ci lui raconte comment il a cassé la gueule à quelqu'un à la sortie du tram. Puis lui demande s'il veut devenir son ami :

Tu veux être mon ami ?

Et là Meursault répond :

Si tu veux, pourquoi pas ?

Raymond réitère sa question

Veux-tu être mon ami ?

Meursault répéta

Ben j'ai dit : si tu veux.

Raymond encore une fois :

Je répète : Raymond veut devenir votre ami, "Accepter" ou "Ignorer".

Meursault répondit donc :

Ben euh... j'accepte..

Raymond s'exclama :

Copaing !!!!!!

Et c'est comme cela que Raymond devint l'ami de Meursault !

Le milieu

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Faites attention !
Dans cette partie de l'histoire, il va y avoir quelque chose de pas gentil qui va se passer, veuillez cacher les yeux des plus jeunes si vous ne voulez pas qu'ils brûlent des voitures quand ils seront plus grands à cause d'un choc psychologique


Bien tournons encore quelques pages. Je pourrais très bien parler du moment où Raymond bat une femme, mais bon, rien vraiment de très important. En plus ça aurait fait répétition avec le moment où Salamano bat son chien, non ça l'aurait vraiment pas fait.

Donc ainsi, Raymond, Meursault, Marie vont aller à la mer, comme Martine, chez un autre ami à Raymond, Masson, et sa femme est là aussi. Donc tout paraît bien, ils vont se baigner, ils reviennent manger, les hommes se baladent, Raymond se prend un coup de couteau dans le bras, la routine habituelle.

Oui, mais dans le coin, en fait, il y a des gens qui sont pas contents envers Raymond pour une raison qui n'a pas été dite ici en rapport avec un événement précédent que l'auteur de l'article a eu la flemme de vous expliciter. Il fallait lire le livre bon sang !

Meursault était donc sur la plage avec un revolver. Quoi ? Vous avez raté quelque chose ? Non, bah fallait suivre et pas m'embêter avec cet histoire de "J'ai pas compris pourquoi Raymond il se prend un coup de couteau" ! Donc il est avec son revolver, enfin son revolver il est pas à lui, mais vous pouvez pas comprendre, vous êtes puni, et à un moment le gars qu'est pas content, il arrive avec son couteau et là ...

Je le tue

Mais non ! Ça c'est pas romanesque !!!!

Tout mon être s'est tendu et j'ai crispé ma main sur le revolver. La gâchette a cédé, j'ai touché le ventre poli de la crosse et c'est là, dans le bruit à la fois sec et assourdissant que tout a commencé. J'ai secoué la sueur et le soleil. J'ai compris que j'avais détruit l'équilibre du jour, le silence exceptionnel d'une plage où j'avais été heureux. Alors, j'ai tiré encore quatre fois sur un corps inerte où les balles s'enfonçaient sans qu'il y parût. Et c'était comme quatre coups brefs que je frappais sur la porte du malheur.

Voilà, là au moins c'est mieux écrit !

Le procès

Première partie

Bien sûr, il y a eu un meurtre, il y a un procès. Situé dans la deuxième partie du livre c'est un moment important du livre, nous vous en présentons donc un résumé réalisé par un de nos spécialistes.

Le procès se prépare bien, le juge demande à l'accusé de s'asseoir.

Accusé asseyez-vous.

Et l'accusé s'assoit

L'accusé s'est bien assis.

Puis la salle se calme.

La salle s'est calmée.

Et le juge s'en réjouit.

Oh ! Je m'en réjouis, vous savez.

Tout était bien en place, le procès pouvait donc commencer, la sonnerie retentit.

Que le procès commence !

Accusé, levez-vous !

Bien, avant toutes choses, j'en appelle à lui justement, et lui poserais une première question : plaide-t-il coupable ?

La réponse fut presque instantanée

Monsieur le juge, sachez avant toute chose que je n'ai pas commis ce meurtre ! Oui, ce n'est pas moi qui l'ai tué, mais l'objet que je tenais dans mes mains, car je n'aurais jamais fait une chose pareille, j'ai des sentiments, moi !

Le juge en fut bien étonné

Accuserez-vous Monsieur Meursault d'avoir commis ce meurtre ?

Le revolver acquiesça, et à ce moment là, toute la salle se retourna vers Meursault qui faisait partie des témoins. L'avocat général fut choqué par ces propos.

Monsieur le Revolver est dément ! C'est la première fois que je vois qu'un tribunal faire confiance à une arme à feu. Meursault est innocent, comment pouvez-vous le suspecter ?

Et l'avocat de l'arme bondit

C'est de la discrimination M. Le Procureur ! La justice est aveugle rappelez-vous ! Sachez dès maintenant que les dires de mon client sont plus fondés que vous ne croyez ! l'homme en question a perdu sa mère quelques jours avant le meurtre et n'a même pas pleuré au cours de l'enterrement.

Le juge s'en étonna encore.

Est-ce bien vrai, M. Meursault ?

Et Meursault qui réfléchit longtemps avant de répondre.

Oui.

Le juge recommença à parler :

Mais vous êtes conscient de nos règles ?

Il y eu un petit silence. Meursault chercha ses mots.

Oui.

Le juge :

Et bien, maintenant, il faut racheter votre faute !

Meursault mit du temps à trouver une phrase à répondre :

Quoi ?

Le juge, d'un air évident :

Pleurez !

Le public lui-aussi se mit à crier :

Oh oui ! Allez ! Pleure, pleure !

Le juge avec un air compatissant envers l'incompréhension de Meursault :

Nous vous rappelons que vous avez le droit de mort sur l'un de vos proches ou amis si cela peut vous aider.

Mais le procureur rebondit

Messieurs ! Nous nous éloignons de notre affaire, M. Meursault n'est pas accusé et ses affaires personnelles ne nous regardent pas et encore moins un deuil, et c'est du fond du cœur que je vous dis ici qu'il ne peut être coupable et même un million ne me fera pas changer d'avis, c'est la vérité et je défends la vérité ! Comprenez un homme qui vient de perdre sa mère, et vous voulez en plus l'accabler d'une punition, c'est trop, oui, c'est trop ! Le seul responsable du meurtre est un revolver, sans lui rien n'aurait été possible et aujourd'hui un homme de plus aurait goûté aux joies de la vie !

Puis le juge s'écria.

La séance est levée, nous reprendrons cet après midi, à l'occasion.

La deuxième partie

Et bien sûr, vint l'après-midi.

Bien, la séance peut reprendre

Mais un gendarme arriva dans la salle un peu essoufflé et chuchota dans l'oreille du juge

On m'annonce à l'instant que le revolver vient de se suicider en se tirant une balle. On procèdera donc à la roue de l'infortune, il faut qu'il y ait un jugement bon sang !

On tourna donc la roue, les noms défilaient, puis la roue s'arrêta sur Meursault.

Meursault, je vous accuse de meurtre, veuillez-vous asseoir à la place de Revolver

Meursault s'exécuta

Bien, nous pouvons reprendre, M. Meursault vous nous disiez que vous plaidiez coupable contre vous ?

Celui-ci répondit sèchement

Ce n'est pas ...

Son avocat le reprit

Taisez-vous cela vaut mieux pour votre affaire.

Et le procureur commença à parler

Messieurs, cet homme est coupable, comment pouvez-vous en douter ? C'est avec un cœur de pierre et d'assassin qu'il a enterré sa mère ! Et c'est du fond de mon cœur, un vrai cœur d'homme avec des sentiments, que j'accuse cet homme d'avoir commis le meurtre !

Le juge recommença à parler.

Bien, M. Meursault, vous avez avoué commettre ce crime, mais pouvez-vous nous en donner la raison ?

Meursault fut direct

En fait, c'est..

L'avocat rappliqua

Taisez-vous, cela vaut mieux pour votre affaire, laissez-moi faire la prochaine fois !

Le procureur recommença :

Cet homme s'est proclamé coupable, n'a aucune raison de l'avoir tué et n'a aucun regret ! Les jurés apprécieront ! Pouvez-vous maintenant nous expliquer Monsieur l'Avocat, vos raisons de protéger l'indéfendable ?

Meursault se garda bien sûr de parler, et l'avocat répondit :

Je me tais, cela vaut mieux pour mes affaires.

Et le juge intervint :

Bien, maintenant j'appelle un témoin à la barre, Monsieur Celeste, approchez vous.

Et Celeste s'avança, puis commença à parler :

Pour moi, voyez-vous, c'est un malheur, un malheur, oui, un vrai malheur, je dit aussi que c'est un malheur. Et je dirais même plus : C'est un malheur ! Et quel malheur ! Un malheureux malheur ! Non je suis malheureux de voir un tel malheur ! Je dois définir le malheur : Un malheur c'est un malheur et ça vous laisse sans défense, non mais pour moi c'est un vrai malheur de chez malheur; mais je me dois de finir mon exposé en disant que c'est un malheur !

Le juge :

Parfait, nous avons été heureux de votre intervention, vous pouvez repartir. Nous appelons maintenant M. Raymond Sintès, le propriétaire du revolver.

Raymond s'approcha de la barre avec un énorme sourire les bras ouverts:

Coupaing !

Et le juge se retourna vers Meursault:

C'est votre ami ?

Celui-ci acquiesça, et le procureur cria :

C'est homme est son ami, mais aussi son complice ! Il faut que vous sachiez la terrible affaire de mœurs dans laquelle notre témoin en est le personnage principal et notre accusé est le complice, il a écrit la lettre qui a permis à une femme de se faire battre !

Le juge fut vraiment très surpris.

Mais comment pouvez-vous savoir tout ça ? cela m'impressionne !

Le procureur répondit

Et bien, je me renseigne autant que je peux et j'enquête, au service de la vérité.

Le juge :

Et quel orateur en plus !

Le procureur :

Mais cela fait partie de mon métier, mais ma rhétorique ne cache en rien la véracité de mes propos.

Juge :

Et quelle modestie !

Procu :

Mais cela est dans ma nature, on me le dit souvent, je me souviens même d'une fo..

l'avocat le stoppa :

Mais ne nous éloignons pas de notre affaire !

Le procureur rétorqua :

Taisez-vous, cela vaut mieux pour.

Le juge nuança :

Revenons-y, elle est tout de même d'une importance, en un sens. Mais comment savez-vous donc que Meursault a écrit une lettre ? J'ai beau revenir en arrière, j'arrive pas à voir comment vous avez pu savoir ça ...

Le procureur le coupa :

C'est bien normal, l'auteur de l'article n'a pas voulu l'écrire !

Il y eu un petit silence. Le procureur s'en apercevant voulu donc faire un petit effet de style :

J'accuse l'auteur de l'article d'avoir omis un passage ! J'accuse Meursault d'avoir enterré sa mère avec un cœur de pierre ! J'accuse ...

L'avocat l'interrompit:

Mais arrêtez de copier Mimile ! Je vous rappelle qu'on est dans un livre à Bébert ici !

Non mais, on est pas non plus chez Proust ! En plus elle est pas à moi cette image !

Le juge changea de sujet :

Bien, renvoyez Raymond, nous n'avons plus besoin de lui !

l'huissier renvoya Raymond.

Hé ! Mais c'est mon copain il est inn... CLACK

Puis ensuite entrèrent les autres témoins.

J'appelle M. Salamano.

Salamano s'approcha.

Koin !

Puis un chien arriva par derrière et lança:

Salaud ! Charogne ! Où tu étais passé encore ?

Et le maître emmena son animal par la laisse hors du procès.

Il nous reste qui encore ? Alors, j'appelle Masson.

Masson s'approcha, comme tous les témoins précédents

Cet homme, voyez vous, est un honnê... CLACK

Le juge s'expliqua :

Vous comprenez, on a déjà trop perdu de temps, le temps des témoignages doit être limité.

Le jugement final

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Saviez-vous que...
il est toujours bon d'avoir un K. dans un tribunal ?

Les jurés se réunirent donc en dehors de la salle pour délibérer, peu après ils remirent leurs conclusions, et elles étaient accablantes pour le coupable !

Je déclare Monsieur Joseph K. coupable et sa tête sera coupée au nom de la Justice Française.

Et K.  :

De toute façon, je ne pouvais pas y échapper.


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