Gary Coleman

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« Qui ça ? »


« Personne dans le monde, n’aime se balader sans fute, même si ta mère n’est pas blonde, ça fait quand même d’elle une pute, oh oh »... Tout le monde ou presque se souvient de la série Drôle de fils de pute, programme phare des années 80, mais presque personne ne se rappelle que Gary Coleman, le sénateur californien, tenait le rôle vedette de Wilbur, le jeune rebelle astucieux et malicieux.

La naissance d’une vocation

Gary, un enfant initialement destiné à ne rien être.

Pourtant, Gary Coleman n’était pas à proprement destiné à devenir un comédien talentueux, ni même à devenir quoi que ce soit. Né en 1961 à Memphis, Tennessee, Gary est élevé par un père manutentionnaire à General Motors. Sa mère est morte alors qu’il n’avait que deux ans, happée par une bouche d’égoût alors qu’elle lisait son journal. Le père de Gary se remaria en 67 avec Gretchen, un top-model d’origine suédoise qui avait émigré aux Etats-Unis pour y trouver de l’or, après avoir lu dans un magazine qu’on en trouvait à profusion dans le Klondike. Ce qu’elle ignorait, c’était que le magazine, Klondike News, datait de 1885  : elle n’avait pas lu la date de parution ! Cela faisait longtemps qu’il n’y avait plus d’or dans le Klondike !

Tout petit, Gary refusait que sa nouvelle maman essaie de tisser des liens avec lui, comme en témoigne l’institutrice du bambin en CM1, madame Schnitzler-Longhair : « je me rappelle bien ce drôle de petit bonhomme, oui, un vrai sacripan si ma mémoire est bonne. Toujours à blaguer, à mettre des pétards dans le fauteuil roulant de la petite Amy, notre orpheline qui avait le SIDA du chat et qui était aveugle. Je me souviens que contrairement à ses camarades, il ne soufflait pas avec une paille dans le cul des grenouilles pour les faire exploser, mais qu’il préférait directement apposer ses lèvres à même l’anus des batraciens puis y introduire sa langue jusqu’à ce que les pauvres bêtes meurent d’épuisement après divers orgasmes successifs. Quant à sa relation avec sa belle-mère, il est clair que Gary se sentait désavantagé par rapport à son père, on peut même dire que son complexe d’Œdipe était très important, puisqu’à 9 ans il hurlait à madame Coleman : « Quitte cette loque ! T’as le feu au cul salope ! Viens pomper le nœud d’un vrai mec ! » Quand il lui disait cela, il lui tendait son doudou, une couverture dans laquelle il avait fait un nœud... puis il y mettait le feu avec un briquet… ».

Gary aime se donner en spectacle, et cela va jouer, car en 1979, soit dix ans après la dernière anecdote sans fondement rapportée ici, il présente sa candidature à l’Academy of People Who Are Learning Some Stuff About Cinema Or Something.

Actor Studio

Gary s'intègre facilement dans sa nouvelle école. Ici il fait la fête en lisant des devinettes à ses amis sportifs.

Gary fait une impression phénoménale auprès des autres étudiants puisqu’il est de loin l’élève le plus déjanté de l’école. En novembre 79, à peine reçu à l’institut, il met en scène une énorme farce. « C’était un cinglé, dira Robert de Niro, je n’avais jamais vu cela. Je m’étais rendu à l’ouverture de l’institut en tant qu’ancien élève pour accueillir la nouvelle promotion, quand j’ai vu cette espèce de dingue faire son truc de fou… Il a mis le feu avec son briquet à la robe d’une enseignante qui avait la sclérose en plaques ! On a ri mais on a ri ! Personne d’autre que Gary n’avait autant d’imagination, à part peut-être Michael Bay ».

Gary Coleman, catalogué forte tête et humoriste de la classe n’en resta pas là, puisque la promotion 79/80 est marquée par de nombreuses fausses alertes à la bombe, des incendies de forêt et l’immolation d’un jeune moine tibétain n’ayant strictement rien à voir avec le sujet.

En 80, il se présente pour le casting d’une sitcom, Drôle de fils de pute, sans savoir qu’il sera non seulement pris pour le rôle de Wilbur, mais qu’en plus ce rôle allait marquer définitivement sa vie et le consacrer au Panthéon de la télévision, aux côtés de Bob Saget, John Stamos, Laurent Petitguillaume ou encore Roseanne Bear.

« Je me souviens de ce jeune talent lors de l’audition, nous confie Jeffrey Combs, auteur et réalisateur de la série, je lui avais demandé d’interpréter la colère et il cabotinait, il mettait ses poings en avant et criait mollement « oulala je suis très en colère ». Normalement j’aurais dû le dégager mais son potentiel me captivait, je lui ai dit « stop, vas-y, mets-toi vraiment en colère, prouve-moi que tu en veux ! » et là il s’est énervé, a sorti un briquet en hurlant « mais qu’est-ce que tu as à me faire tourner en bourrique espèce de mouche à merde à gueule de raie ! » et il a mis le feu au script qu’il était censé interpréter. J’ai dit banco, c’est ce petit gars qu’il me faut. »

Les années Drôle de fils de pute

On peut faire une blague raciste très drôle avec cette image mais je n'ai pas envie de me prendre un procès.

C’est peu dire que reconnaître la série Drôle de fils de pute comme l’étendard d’une génération télé, une série qui marque un public au même titre que Charles s’en charge, Petite merveille, Secrets de femmes ou encore Punky Brewster.

Synopsis

Le docteur Drummond est le client régulier d’une pute qui a de sérieux problèmes avec la drogue et qui finit par mourir en laissant deux garnements, Wilbur et Danacol. Suite à une rocambolesque affaire de chantage au suicide, Mr Drummond adopte les deux enfants qui finissent par devenir un petit peu ses enfants, peu importe qu’ils soient ou non des fils de pute. Ils sont accueillis par Joannie, la fille légitime du docteur Drummond qu’il aura eu avec son ex-femme masseuse dans un hôtel, et par madame Poitrinoss, une gouvernante au grand cœur qui n’hésite pas à élever la voix quand un pakistanais refuse de lui céder le trottoir.

La série prône des valeurs d’intégration et de respect : alors que le petit Danacol a du mal à s’intégrer dans un collège de riche, Wilbur va de l’avant et enseigne aux enfants la vraie morale de la vie, à savoir « rien à branler, on est là pour les enculer ». La grossièreté de la série n’est mise en avant que par souci de réalisme : ce sont des gosses de banlieue, ils parlent comme des gosses de banlieue.

Générique

Le générique américain, Gimme your shoes motherfucker, est adapté en français par Alain Soral sur une musique de Jean-François Porry. A l’image, on voit la limousine de Mr Drummond parcourir les rues de Harlem et s’arrêter devant un terrain de basket. Là, on voit Danacol affolé devant Wilbur qui tire à bout portant sur un couple d’adolescents avant de délester leurs cadavres de leurs portefeuilles. Puis les deux enfants montent dans la limousine et arrivent dans l’appartement de Mr Drummond où les attend un chocolat chaud préparé par Joannie et madame Poitrinoss.

Paroles : Alain Soral. Musique : Jean-François Porry

Personne dans le monde
N’aime se balader sans fute
Même si ta mère n’est pas blonde
Ca fait quand même d’elle une pute

Les apparences, et les préférences
Ont trop d’importance,
Quand on cherche des rimes en « ence »

Faut des sous pour s’faire,
Faut des sous pour s’faire,
Faut des sous pour s’faire une pute !

Personne dans la vie ne choisit sa couleur
Heureusement sinon t’imagines même pas le bordel
Mais si on pouvait je serai un noir
De 2m10 et 120 kilos
Et je ferais tout pour devenir basketteur pro !

Alors donne-moi la main !

Tu sais
Faut des sous pour s’faire
C’est vrai
Faut des sous pour s’faire
Oh yeah
Faut des sous pour s’faire une pute !

Extrait

Episode 3, saison 4 (1983)

La cafétéria de l’école. Danacol pleurniche à sa table dans son assiette d’épinards. On voit distinctement les larmes couler à gros torrents dans les épinards (rires). Wilbur s’approche, son plateau cantine à la main.

- Eh ben connard qu’est-ce qui t’arrives ? (rires)
- Ouh ouh !
- Bon arrête de chialer lopette t’as quand même pas un cancer de la chatte ! (rires)
Danacol se reprend.
- Non snif, c’est le grand Mac Call qui m’a tapé..
- Le grand Mac Call, le mange-merde ? (rires)
- Oui, il m’a dit, snif, sale chouchou tu vas me donner tout ton argent de poche…
- Et alors gros couillon qu’est-ce que ça peut bien foutre nom d’une bite ?
- Et bien je lui ai donné mes douze dollars…
Silence, visage de Wilbur en gros plan.
- Mais qu’est-ce que tu me racontes là mouchoir à sperme ? (explosion de rires)
- Mais j’avais trop peur qu’il me tape !
Wilbur se tourne vers la caméra, l’air de dire « mais quel pleurnichard ! »
- Bon écoute-moi bien grosse tantouze de village, on va les reprendre tes putains de dollars, enculé.
- Oh tu ferais ça pour moi ?
- Oui mais par pitié ferme ta grande gueule de folle du désert et montre moi où est cet enculé de pédé ! (rires)
Danacol montre Mac Call qui déjeune à une dizaine de mètres. Il exhibe fièrement devant ses amis l’argent qu’il vient de racketter quand s’approche Wilbur.
- Regardez mes braves, l’argent que j’ai subtilisé à ce gredin ! (oooouuuuhhh du public)
Toute la bande de Mac Call s’esclaffe. Wilbur intervient.
-Eh grosse merde d’où tu ouvres ta gueule dans la cantine tu vois pas que ton haleine fait moisir la bouffe ? (rires)
- Qui es-tu pour me parler ainsi ? Je suis Mac Call, le caïd de ce lycée !
Wilbur marque la pause.
- Qu’est-ce que tu me racontes là embrasseur de bites ? (explosion de rires)
Mac Call, vexé, se lève.
- Eh oh je suis quand même un gros dur !
- Les gros durs comme toi ça se fait ramollir à coups de braquemarts dans le derche en moins de deux qu’il n’en faut pour décalotter un babybel mon mignon !(rires) Il paraît que t’as chouré de l’argent à mon péquenaud de frangin ?
- C’est ton frère la chochotte ?
- Ouais et je te conseille de pas trop l’insulter, y’a que moi qui ai le droit de le faire grosse merde à mouche ! (applaudissements)

Wilbur attrape alors Mac Call par la narine, et lui enflamme les cheveux avec son briquet.

Anecdote sur la série

"Qu'est-ce que tu me racontes là bouffeur de chattes ?"

« Je me souviens, nous dit Jeffrey Combs, c’est Gary qui avait eu l’idée de modifier le script dans l’épisode 3 de la saison 4. En fait, cette histoire de briquet, il n’en avait parlé à personne avant de tourner, mais c’est ce qui nous a fait gagner l’Emmy Award en 85. »

La déchéance

La série Drôle de fils de pute connaît un succès monstre de 81 à 87, puis les spectateurs se désintéressent petit à petit de cette histoire de jeunes de banlieues recueillis par un vieux pervers. Gary Coleman, enfermé dans son personnage de petit enfoiré ne réussit pas à retrouver de rôle et tombe dans ce que certains appellent la déchéance.

Il aurait été bien pratique de trouver trace de ses frasques, sexuelles particulièrement, mais les tabloïds font une impasse parfaite à ce sujet. En revanche, la décennie 90 marque l’ultime soubresaut du magazine News of the world. On y apprend que des pandas extraterrestres auraient subtilisés la déclaration d’indépendance des Etats-Unis afin d'en faire des filtres pour fumer des joints.

Heureusement, les années 2000 arrivent, avec le retour de Gary Coleman.

La résurrection

En 2000, Gary Coleman ressort de l’oubli par la grande porte et se fait élire sénateur de la Californie américaine des USA. Il revient avec nous sur son passé.

Le sénateur Coleman et son équipe, victorieux face à Schwarzie qui se faisait des illusions. Tout de même en politique il faut être sérieux : Schwarzie en sénateur quand même ! N'importe quoi.
— Je reconnais que ma jeunesse fût tumultueuse et exaltante, mais croyez-moi, malgré la gloire, j’ai souffert. J’ai travaillé, j’ai eu des misères, j’ai été acteur, puis chômeur, puis cobaye pour la recherche pour un vaccin contre l’envie de bailler pendant les réunions de travail improductives, puis ramasseur de balles au golf de Minneapolis, et me voilà, de retour, tourné vers le futur. D’autres ont eu moins de chance, tel Brooke Shields, alias Danacol dans la série, qui désormais vend des tickets de Tacotac déjà grattés à l’angle de Jump Street et de Sesam Street. Le monsieur qui jouait Mr Drummond est mort d’un accident de chirurgie esthétique. Son visage a inspiré la mascotte Danoninos à une marque de laitages. Rappelons nous aussi Sylvia Saint, la comédienne qui jouait le rôle de Joanie et qui a fini actrice porno pour payer ses injections d’insuline.
— Vous pensez qu’il y a un vrai problème de santé en Californie ?
— Oui, il y a un problème. Je me souviens aussi de Greta Garbo, l’actrice qui interprétait madame Poitrinoss et qui est morte en 2002, des suites d’un cancer du téton.
— Vous voulez dire du sein ?
— Non du téton. Son téton est devenu tout noir et il s’est détaché de son sein, elle l’a gratté comme une croûte et pis elle est morte.
— Beurk…
— Je ne vous le fais pas dire, c’est franchement dégueulasse.
— Au fond, quand vous étiez jeune, vous pensiez à ce jour où vous deviendriez sénateur de la Californie, battant ainsi Arnold Schwarzenneger et Jenna Jameson ?
— Oui, depuis ma jeunesse, que ce soit pendant la série Drôle de fils de pute, et après, durant ma traversée du désert, je savais que je finirais homme d’état, comme je savais que Franklin savait compter deux par deux et faire ses lacets.
— Si Franklin sait faire ses lacets, ça ne l’empêche cependant pas de tomber dans tous les pièges que lui tend la vie.
— Oui mais c’est par les erreurs qu’on apprend.
— Mr Coleman, en parlant d’erreur, vos adversaires politiques soulignent que vous êtes irascible, grossier, et que vous avez une tendance à la pyromanie. Allez-vous le démontrer sur le champ pour permettre à l’auteur de cet article de le terminer en utilisant ce procédé classique, un peu malhabile mais très correct formellement parlant ?
— Il en est absolument hors de question. J’ai beaucoup changé durant toutes ces années. Le jeune loup colérique est devenu un vieux lion réfléchi. Ainsi, je ne me laisse plus aller à la grossièreté et je n’ai plus envie de mettre le feu à quoi que ce soit !
— Nous sommes rassurés cher Gary !
— Maintenant si vous voulez bien commencer à courir, je compte jusqu’à 3 et je vous poursuis avec cette lance à incendie dans le but de vous noyer. Attention, 1 ! 2 ! GO !


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