Crêpe au Nutella

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Ça pue le Renard.

Un paysage bucolique.

Une maison en briques telle qu'on en trouvait dans la campagne d'antan, celle chantée par Marcel Pagnol et Jules Renard, se dessine dans un paysage champêtre, alors que sifflent les rossignols en haut des séquoïas. Le soleil est haut ; il est l'heure de déjeuner. C'est pourquoi Maïté s'affaire en cuisine, préparant une nouvelle recette pour tous ses fans.

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La nana aux cheveux bleus dit :
Comme c'est excitant !



Dit la nana aux cheveux bleus. Elle se demandait pourquoi on ne l'appelait jamais par son vrai prénom, Plectrude. Mais pas plus que ça. Elle aimait "la nana aux cheveux bleus". Elle trouvait ça affectif, personnel.

Les ingrédients

La cuisine fleure bon l'enfance. Nous sommes chez grand-mère, qui nous faisait des tartes alors que nous n'avions que cinq ans. Grand-mère était la reine des tartes, et chaque repas démarrait par un melon, et se finissait par un délicieux plat sucré encore chaud du four où il se trouvait quelques instants auparavant. Maïté, joviale, bedonnante, s'adresse à ses téléspectateurs, d'un ton franchouillard et accueillant.

Toute personne suivant un régime devrait normalement tomber dans les pommes... maintenant.

"Bienvenue à la cuisine de Maïté ! Aujourd'hui, nous allons préparer un plat qui réjouit petits et grands, pour le goûter mais potentiellement pour le déjeuner ou le dîner, j'ai nommé les crêpes au Nutella ! Alors, pour les crêpes au Nutella, il nous faut :

  1. De la farine (environ 250g).
  2. Du lait (environ 1/2 litre).
  3. Des œufs.
  4. Du Nutella."

La caméra passe sur les ingrédients, effectuant un travelling latéral. Cependant, l'horreur se fait jour : il y a quelque chose qui cloche. "AH merde putain les œufs. GUSTAVE ! Hurle la paysanne à son assistant. T'as oublié les œufs, bon sang d'étourdi ! Ben oui, ben oui, mais fallait réfléchir, crébondiou ! Allez va me les chercher, vite." Maïté, décrépite, informe les techniciens qu'ils peuvent prendre une pause pendant que les œufs sont en route. Elle-même, s'envoie un petit verre de Goutte Cauchoise derrière la cravate, pour se remettre de ses émotions. Elle marmonne, se parle à elle-même ; rien de tout cela n'est intelligible. C'est alors qu'arrive Gustave.

— Mais ! Maïté, vous ne vous êtes pas remise à boire, tout de même ?
— Oh, écoute, c'est pas un p'tit verre de Goutte qui va me faire replonger. Au lieu de t'soucier de ça, t'as-tu donc amené les œufs ?
— Oui, les voilà, mais je croyais qu'il n'y avait plus d'alcool ici, d'où sortez-vous cette bouteille ?
— Aaah, mais tu m'escagasses, à la fin, dit la dame, agacée, occupe-toi de l'émission à la place.

Préparation de la pâte

Maïté saisit le sac de farine. C'était une femme forte, dans tous les sens du terme. Forte, de par son physique confortable, forte, grâce aux mains précises et efficaces qui lui servaient à pétrir la pâte. Forte, car elle savait se faire entendre. Sa seule faiblesse était la Goutte, dont elle se resservait un p'ti verre derrière la cravate.

— Nous disions donc, lança-t-elle, vous prenez le sac de farine, vous versez...

Mais elle ne finit pas sa phrase. La sac s'ouvrit dans le fond, et la balance resta vide. Son visage devint écarlate, et l'on entendit un léger "Aïe aïe aïe" en provenance de l'équipe technique.

— Mais c'est pas possible, ça ! meugla-t-elle. Gustave, c'est toi qui as fait ça ?
— Euh, répondit le jeune paysan, disons que je n'ai pas percé intentionnellement le sac, mais c'est bien moi qui vous l'ai procuré. Mais, eh oh lâchez cette bouteille à la fin !
Tu.. te... ta gueule ! J'aurais jamais dû me débarrasser de Igor, lui était efficace. Bossu, laid et attardé mental, mais efficace. Bon, Gustave, tu vas me chercher un nouveau sac de farine. Et tu fais gaffe de pas me l'ouvrir celui-ci, nom d'une pipe !

À peine eut-elle fini sa phrase que retentit à nouveau le bruit du goulot heurtant le bord du verre. "C'est pas bon pour mon foie ça. Glups !" L'alcool gaulois disparaissait et réapparaissait dans le contenant. Il l'avait fait trois fois quand revint Gustave, ou, comme commençait à le marmonner Maïté, "Ce petit con".

— BON ! fit-elle sèchement. On va enfin pouvoir commencer la péprara... La préparation. Alors vous prenez la farine, d'accord ? Vous la versez dans la balance, comme ceci. Voilà, nous sommes arrivés à 250g. Mettez la dose dans un bol, puis prenez le verre mesureur. Prenez le... verre, mesureur, oui, mesureur. Le verre mesureur. OÙ EST PASSÉ CE PUTAIN DE VERRE MESUREUR !?

Sans attendre de réponse, Maïté porta la bouteille verte, tournant sur le jaune, à ses lèvres. Elle aurait pu prendre autre chose, du Whisky, par exemple, mais elle aimait vraiment trop la Goutte Cauchoise. Pas comme moi, moi c'est vraiment le Whisky que j'aime. Surtout le Jack... Et, à vrai dire j'ai soudainement super envie d'un Whisky là. Ouah, allez, que diable, ça commençait à traîner en longueur de toutes façons. Plop !

Tu le vois, là, ce petit enculé !?
— Voiiiiilà, 1/2 litre. Maintenant, vous le verzez, ver-sez, dans le bol. Là vous prenez un zeuf. Un zeuf. Le truc que les poules sortent de leur trou d'balle. Là vous l'avez, l'œuf, là vous le voyez, cet œuf, vous le tenez bien, ce gros fils de pute. Et là, PAF ! Vous le foutez d'un seul coup dans la prépraration. Puis, z'en prenez trois autres, et PAF ! PAREIL ! DANS TA DJEULE ! Ensuite, vous prenez le fouet, Dit-elle quand elle prhips le fouet, burp. Et là, vous battez la pâte comme un porc. Ouais, vous lui mettez la branlée à cette salope de pâte. Elle l'a pas volée cette grosse pute !

Ah tiens y'a un martin pêzeur là dehors. Z'est za que z'aime bien avec les trucs bucoliques, y'a toujours des machins vivants, qui z'ont des drôles de noms. Hu hu hu... Que... Quewa ? Z'est à moi ? Mais je peux pas, faut que j'aille vomir. Ezcuzez-moi une zeconde. BLURG ! Ah z'l'ai retenu zui-là. Huhuhu. Tu zors pas tout de suite petit coquin de vomi.

— Voilà, cette pute de pâte, vous la laissez reposer maintenant. Je vais boire un petit verre de... un p'tit vrrrerre, un vrerre, de, d'un truc. Enfin de l'eau quoi merde.

Cuisson

Bonjour, je suis le narrateur stagiaire. Le narrateur de d'habitude est en train de comater sur les chiottes, donc je vais le remplacer un petit moment. Alors, là y a Maïté, et puis elle prend la pâte qui a reposé environ quatre heures. Et puis là, euh, ben elle parle.

— Votre pâte est maintenant reposée, qu'elle dit, alors qu'on entend un léger "Et la cuisinière a dessaoulé" au fond de la salle. Vous prenez la poêle, et je commence à croire que c'est un complot, parce qu'il n'y a pas d'huile de tournesol. Ce que vous faites à la place, c'est que vous ressortez la bouteille de Goutte, vous en prenez une bonne lampée, voilà, comme ça Glourps glourps glourps puis vous allez chercher ce petit con d'assistant pour lui gueuler un peu dessus. Vous pouvez alternativement vous munir du fouet et lui donner des coups sur les rotules.
— Maïté, c'est le cadreur. Gustave vous fait savoir qu'il est parti. Il m'a dit aussi de vous traiter de grosse vache radine et alcoolique.
— Mais ! Pourquoi ? Mon petit Gustave, qu'est-ce qui a bien pu lui arriver pour penser des choses aussi abominables ? Et comment vais-je faire maintenant, pour continuer ma recette ?
— Me voilàààà, herr Maïté, que dit un homme laid comme le péché, qui vient tout juste d'arriver, là, comme ça, pouf.
— Igor ! Mon petit, quelle joie de te revoir ! Et tu m'as apporté de l'huile ! Quel doux chérubin !
— Oui, l'emploi qu'on m'avait proposé à Notre-Dame était pas assez payé. Et puis vous me manquiez, maîtresse.
— Oh, toi aussi tu me manquais, mon petit bouton de pus. Allez, tout devrait bien marcher maintenant. Verse donc de l'huile dans la poêle.

Raaaaah, ma tête... Vous êtes sûrs que je suis obligé de revenir ? Il est si pourri, mon stagiaire ? Bon, Igor prit la poêle, versa de l'huile, et posa la poêle sur le feu. Une aspirine, quelqu'un ?

— Une bonne louche de pâte, et hop dans la poêle. Il faut compter environ trente secondes par côté. Ça fait un peu plus de trente secondes, vous la faites sauter pour qu'elle se retourne, et c'est prêt ! On a réussi, Igor, une crêpe !
— Fantastisch ! Sehr gütt, herr Maïté !
— Vous pouvez remettre un peu d'huile entre chaque crêpe, mais ce n'est pas obligatoire.
— Et hop ! De l'huile ! Grösse rigolade !
— AAAAAAH, mais non, espèce d'abruti difforme ! T'en as mis beaucoup trop, c'est en train de couler sur les flammes !
— Ach ! Feuer ! Schnëll, de l'eau !

À peine eût-il jeté de l'eau que les flammes prirent la taille de celles que l'on trouvait en enfer. Elles semblaient se jeter sur le bossu, qui prit feu instantanément, avant de courir dans toute la pièce. Maïté prit une pelle, qu'elle abattit violemment plusieurs fois de suite sur son assistant. Ce dernier ne bougeait plus, les dernières flammes s'éteignant calmement sur ses haires. La cuisinière but calmement la plus grosse dose de Goutte Cauchoise qu'elle eut jamais bue. D'un pas découragé, elle se dirigea alors vers la préparation. Versa mollement de la pâte dans l'ustensile. Le tout, entrecoupé de gorgées d'alcool.

Tartinage

— Je viens d'avoir un coup de fil de l'hôpital. Igor, mon cher ami et assistant, est décédé. Ce n'était qu'un petit bonhomme naïf et amoureux de la vie, qui n'avait jamais rien demandé à personne. C'est pourquoi, chers téléspectateurs, je bois ici à sa santé.

Maïté avait-elle la gorge en pente ? Ha ha, désolé, je voulais placer une petite blague à la con. Ok, on reprend.

— Vous prenez la crêpe. Vous prenez le pot de Nutella. Vous le faites glisser. Il se casse par terre. Vous pouvez péter un plomb.

Armée d'une force surhumaine, Maïté se saisit de tout ce qu'elle trouve, et lance avec brutalité une foule d'outils de cuisine sur les premières choses qui passent à portée de vue. Le technicien se prend la louche dans l'œil, le cadreur se prend le bol de pâte entre les burnes, et la crêpe atterrit droit sur le visage du preneur de son allergique aux œufs. Dans ce chaos complet, arrive Gustave, revenu par pitié. Il s'était dit que c'était pas de la faute de Maïté si elle était alcoolique, mais bien de sa jeunesse douloureuse. Cela ne l'empêche pas d'appeler la police, qui arrive dans un fourgon. Il fallut cinq hommes pour maîtriser l'arme humaine que Maïté était devenue.

Dégustation

Fiou ! Ça valait vraiment le coup de replonger dans une dizaine d'années de thérapies chez les alcoolos !
— Hum, c'est bon, n'est-ce pas monsieur le brigadier Marcel ?
— Lieutenant Marcel s'il vous plaît. Et oui, Maïté, c'est super méga bon.
— Vous m'en voyez ravie, mon petit. Dommage que j'aie perdu deux dents, du coup le sucre du Nutella me fait un peu mal à la gencive.
— Oui, c'est moi ! Fit un membre des forces de l'ordre du fond de la salle. J'avais tenté de vous assommer, mais j'ai frappé la mâchoire à la place.
— Haha, ce n'est pas grave, c'est la preuve que tu es volontaire. Il faut être volontaire dans la vie. Lieutenant, je peux vous demander de résumer la recette pour nos téléspectateurs ?
— Ouais, d'accord, dit le lieutenant en finissant sa crêpe. Alors, vous avez besoin de farine, d'œufs, de lait, d'une poêle, et d'huile de tournesol.
— Et la Goutte Cauchoise c'est seulement pour moi ça, ha ha ! Ha... Euh, je veux dire, on peut s'en passer, mon lieutenant. Sur ce, c'était La cuisine de Maïté, et à la semaine prochaine !

La caméra fait un travlelling arrière, et on revroit les fleurs, les zarbres, les zoziaux, on est sortis de la zaimon, et accessoirement de la zobriété ! Hu hu hu ! Ou z'aurais pu dire "on a rezorti la bouteille aussi", ah z'ai la forme moi. Zi zeulement z'avais pas vomi zur mon micro, maintenant ze vais me faire virer. Mais z'est bas grave, ze vais avoir besoin de temps pour mes nouvelles réniuons aux alcoolos anonymes. Autant en profiter pour montrer mon cul au producteur. Hou hou ! Le producteur ! Voizi mon cul ! Il adorerait vous faire la bise ! Mais faites zattention, il a mauvaise haleine, z'ai manzé de l'ail ce matin !


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