Arbitre
La cour de récréation est souvent l'occasion de parties de ballon endiablées. Pour ce faire, il convient d'établir des équipes. Le futur Ronaldinho et le futur Zidane se repartissent les volontaires. Dans un premier temps, les meilleurs sont choisis, ensuite vient le tour des pas trop mauvais, enfin, il reste celui dont personne ne veut, le mauvais.
C'est dans cette population, frustrée du ballon dans la cour d'école, que se recrutent les futurs arbitres.
Son rôle
Livrés à eux même, les sportifs, et plus particulièrement les footballeurs, sont incapables d'une quelconque auto-gestion. Rappelons à toute fin utile que le sportif utilise aussi souvent son cerveau que l'ornithorynque un téléphone portable.
Le rôle de l'arbitre est donc de permettre à nos amis sportifs de pouvoir s'amuser en toute quiétude — par exemple, dans le cas du football, de savoir si c'est au tour des rouges ou des bleus de taper dans le ballon.
Arbitre central
L'arbitre central a un rôle qui est donc central, c'est-à-dire qu'il est au milieu du terrain et qu'il regarde les autres courir. Rappelons que l'arbitre était le mauvais dans la cour d'école, et qu'il n'est doué ni pour taper dans le ballon ni pour courir, (seulement courir peut suffire pour jouer au football, cf.Ibrahima Bakayoko).
Gardons nous de toute moquerie vis-à-vis de l'arbitre central. En effet, celui-ci doit apprendre les règles du sport qu'il est destiné à arbitrer, et ce n'est pas le plus facile. Le hors-jeu, la main volontaire ou non, etc..., tout ça n'a plus de secret pour lui, ce qui lui donne un pouvoir considérable sur les joueurs. Afin que les joueurs ne comprennent pas les règles et qu'il puisse garder une certaine domination sur eux, l'arbitre prend un malin plaisir à interpréter différemment la règle à chaque rencontre.
Arbitre de touche
Au même titre que l'arbitre central, l'arbitre de touche se recrute dans la même catégorie de population : les frustrés du ballon de la cour d'école.
Il y a toutefois une différence, l'arbitre de touche est généralement moins doué que l'arbitre central, et c'est pour cela qu'il n'a qu'un rôle d'assistant :
- L'arbitre de touche est dans l'erreur dans plus de 50% des cas.
- Son rôle est uniquement consultatif.
Ses relations
L'arbitre a des relations allant de l'amour à la haine avec les différents acteurs du sport.
Avec les sportifs
L'arbitre et les joueurs sont de grands enfants et aiment jouer ensemble. L'arbitre communique avec les joueurs par des gestes plus ou moins compréhensibles, il a également à sa disposition un sifflet dont il use et surtout abuse.
Lorsque le joueur entend le sifflet de l'arbitre, il comprend qu'il doit s'arrêter. Le sifflet de l'arbitre signale généralement une infraction aux règles du jeu, le mot généralement est important car il arrive que l'arbitre utilise son sifflet par inadvertance.
Lorsque le sifflet est utilisé dans le cas d'une infraction aux règles du jeu, l'arbitre a plusieurs options :
- En cas de petite infraction. L'arbitre se contente de réprimander gentiment le joueur fautif : « Ce que vous venez de faire n'est pas bien, je donne le ballon à l'autre équipe. »
- En cas d'infraction grave. L'arbitre est en colère et gronde le joueur fautif : « Bordel à queue, mais qu'est-ce que t'as foutu, t'es pas bien ? » Après avoir grondé le joueur, l'arbitre sort de la pochette de sa chemisette (fort seyante au demeurant), un carton de couleur jaune ou rouge :
- Jaune lorsque la faute commise n'est finalement pas si grave : le sang n'a pas coulé par exemple.
- Rouge lorsque la faute commise est grave : l'arbitre vient de reconnaître un camarade de classe qui se moquait de lui par exemple.
Lorsque le sifflet est utilisé par inadvertance, l'arbitre décide de convoquer un joueur de chaque équipe et jette le ballon en leur disant de se débrouiller.
Le joueur a le plus grand respect vis à vis du corps arbitral. Pour bien marquer son respect, le joueur appelle toujours l'arbitre "Monsieur l'arbitre", et utilise le vouvoiement même s'il s'agit par la suite de l'insulter. « Monsieur l'arbitre, vous êtes un abruti ! » est tout de même plus classe que « T'es un abruti ! »
Avec les supporters
Le corps arbitral a pour lui de faire l'unanimité chez les supporters.
- Pendant le match, l'arbitre fait l'objet de beaucoup d'attention de la part des supporters. Même s'il ne connait pas un quart des règles, le supporter a l'impression de toutes les connaître, ce qui lui permet de contester chaque décision arbitrale. Certain de son bon droit, il utilise un langage bien à lui pour communiquer avec l'arbitre : « Pourri !! », « Vendu !! », « Achète des lunettes !! », « Enculé !! » Malgré ces insultes, le supporter se soucie du transit intestinal de l'arbitre en lui faisant souvent penser d'aller aux toilettes : « Aux chiottes l'arbitre ! »
- Après le match, lorsque son équipe perd, le supporter a l'habitude de faire porter la responsabilité de cette défaite à l'arbitre : « Y'avait péno ! C'est un scandale ! », lorsque le supporter estime que son équipe aurait du bénéficier d'un "coup de pied de réparation" (nom savant employé par l'arbitre), ou « Y avait pas péno ! C'est un scandale ! », lorsque le supporter estime que l'équipe adverse n'aurait pas du bénéficier d'un coup de pied de réparation.
Avec Jean-Michel Aulas
- Le corps arbitral reçoit ses ordres de la Ligue.
- La Ligue reçoit ses ordres du patron de la Ligue, le moustachu Frédéric Thiriez.
- Frédéric Thiriez est l’avocat d'une société de Jean-Michel Aulas (donc payé par ce dernier).
- Jean-Michel Aulas est le président de l’Olympique Lyonnais.
C’est une logique imparable.
Les arbitres entretiennent donc une relation assez étroite avec le président lyonnais Jean-Michel Aulas. De ce fait, toutes les règles du football peuvent être remise en question pendant les 90 minutes d’un match de l’OL.
- Par exemple, le plongeon d’un joueur lyonnais entraîne systématiquement un coup-franc en sa faveur (fonctionne aussi si le joueur a trébuché sur le ballon) ; ou encore, un but hors-jeu est un but valable.
- Ces dernières années la tendance s'est inversée, les arbitres ayant étés vivement critiqués, ils essayent de sanctionner l'OL à tort et à travers pour "rectifier le tir". Le seul problème est que les arbitres européens ont tendance à avoir recours à la même méthode... en dépassant largement leurs homologues français...
Par le même principe, ce raisonnement s’applique à l’inverse lors d’un match du PSG et de l’OM, équipes médiatiquement plus intéressantes que l’OL (c'est d'ailleurs un des grands mystères de l'humanité).
- Par exemple, toute intervention d’un défenseur parisien, quelle qu’elle soit, sera sanctionnée d’un penalty ; ou encore, contre l’OM, tout joueur qui touche le ballon de la main dans sa surface peut continuer à jouer : il n’y a pas faute.
- Par contre, la règle s'inverse si le match se passe au Parc des Princes
Ne pas confondre
Ne pas confondre "arbitre de foot" avec "arbite de foutre" qui fait référence à l'art de la bite.
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